Conférences

Le sens de l'orientation, un GPS dans notre cerveau ?

Avoir le sens de l’orientation, ne serait-ce qu’une histoire de GPS ? En fait oui, mais sans acheter un appareil… Nous avons tous dans notre cerveau des structures nerveuses qui réalisent quasiment les mêmes fonctions qu’un GPS, mais sur la base de cartes mentales et non de relations avec des satellites.

Comment est-ce possible, comment cela fonctionne-t-il ? Une structure interne, composée du cortex préfrontal, de l’hippocampe et du cortex entorhinal, préside à cette faculté d’orientation. On trouve dans l’hippocampe des cellules dites « de lieu » qui s’activent quand nous sommes à des positions particulières dans notre environnement. On trouve aussi dans le cortex entorhinal des cellules dites « de grille » qui s’activent quand nous nous trouvons sur les nœuds d’une grille virtuelle qui pave notre environnement (un prix Nobel a récompensé cette découverte en 2014). Et ce n’est pas tout, il y a aussi des cellules de bordure, d’orientation de la tête, de temps, de vitesse… Tout cela nous permet de nous créer une carte mentale de nos trajets et d’en mémoriser les détails.

L’hippocampe est une structure qui préside à la mémorisation des faits et des actions. Il serait, avec le cortex entorhinal, la seule région du cerveau où de nouveaux neurones peuvent se développer. Les chauffeurs de taxis sont réputés avoir un hippocampe plus développé que la moyenne.

L’exposé est destiné à un public non spécialiste. Il montrera, à partir d’expériences réalisées ces toutes dernières années tant sur l’animal que sur l’humain, comment s’articulent ces structures nerveuses et comment sont liées les notions d’orientation, de position, de mémoire et de planification de déplacements.