Une mode en Égypte ancienne ? Réalités et métaphores de la parure
Une conférence de l’Association Dauphinoise d’Égyptologie Champollion par Mme Laure BAZIN-RIZZO, égyptologue,
Le « costume » égyptien, à savoir les vêtements, sandales, bijoux, ainsi que la coiffure, le maquillage voire les tatouages, constituent autant de marques spécifiques permettant aux artistes d’indiquer le sexe, l’âge, l’origine ethnique et la condition sociale d’une personne, voire une fonction ou une prêtrise spécifique. Dans certains cas, la parure offre même la possibilité d’établir une distinction entre, d’une part, la représentation des défunts évoluant dans le domaine divin et, d’autre part, celle des vivants ancrés dans le monde terrestre. Les diverses formes et ornements des pagnes, robes, manteaux ou encore perruques des femmes comme des hommes peuvent servir de critères stylistiques de datation, notamment pour les œuvres anépigraphes. On peut donc se demander, grâce au recoupement avec des artefacts issus des fouilles, s’il ne s’agit là que de pures conventions iconographiques, expression du discours politique et religieux, ou bien également du reflet de certaines « modes » (vestimentaires ou capillaires) ayant varié selon les époques.
Faculté de médecine et de pharmacie (bâtiment Jean Roget- amphithéâtre inférieur sud)
De 15:00 à 16:00