Génie végétal et cours d'eau de montagne

Par Juliette Rousset, doctorante à l’INRAE. Les berges de cours d’eau sont des hot spots de biodiversité mis en péril par l’usage du béton comme technique de protection contre l’érosion. Comment peut-on stabiliser ces berges avec de la végétation et quelle végétation mettre en place ? Planter pour imiter la nature.
Les berges de cours d’eau sont soumises à des processus d’érosion déstabilisant qui peuvent menacer les infrastructures humaines, dont les habitations. Pour s’en protéger les gestionnaires mettent en place des techniques dures de génie civil, détruisant la biodiversité de ces milieux riches. Depuis quelques décennies des techniques de stabilisation alternatives se développent s’inspirant des berges naturelles en utilisant des végétaux vivants pour construire les ouvrages de protection : le génie végétal.

Les cours d’eau de montagne étant soumis à de nombreuses contraintes climatiques, hydrauliques et morphologiques ces techniques peinent à se développer… Quelles espèces utiliser et quelles techniques mettre en place ? Voilà les questions que nous tentons d’élucider !

Au jardin du Lautaret nous avons planté plusieurs espèces de saules présentes en berge de cours d’eau ; nous suivons leur reprise, leur croissance et leur capacité à protéger les sols de l’érosion ! Lors de cette conférence nous vous présenterons cette démarche scientifique et ces espèces clés pour le développement d’ouvrages d’ingénierie plus respectueux de l’environnement.

Juliette Rousset est doctorante au centre INRAE Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes. Elle étudie les processus géomorphologiques et écologiques des berges de cours d’eau de montagne afin de développer des ouvrages de génie végétal adaptés à ces milieux contraints, et aux écosystèmes en place.