Communauté

Une Saison...

Événements

Cycle Planète Terre par la Cinémathèque de Grenoble

La nature est un sujet dont le cinéma se régale depuis ses débuts. A la fois forte et fragile, nourricière et destructrice, immense et minuscule, la planète Terre peut-être à la fois décor et personnage.

Le cycle que nous vous proposons est l’occasion d’interroger plusieurs de ces représentations, dans des films de fiction, et pourrait se prolonger longtemps, au vu de la multitude de films consacrés à ces sujets.

Présenter un film de Hayao Miyazaki était une évidence, tant le cinéaste japonais emprunt chacune de ces œuvres d’un rapport essentiel à la nature. Nous avons choisi de programmer Princesse Mononoké (1997), qui interroge frontalement la responsabilité des hommes dans la destruction de la nature et sa rébellion. Car la marque de l’homme et sa capacité à détruire la planète est un leitmotiv qui imprègne le cinéma mondial, et tout particulièrement le cinéma japonais. Ainsi, The Land of hope, de Sion Sono (2012) est un écho direct à la catastrophe de Fukushima en 2011. Quand souffle le vent (1986), de l’américain Jimmy T. Murakami, est l’adaptation de la bande dessinée de Raymond Briggs (1982), et repose sur le contraste puissant entre un dessin doux et apparemment naïf et la violence liée à l’explosion nucléaire.

De cette violence, le cinéma nourri de science-fiction, s’en est inspiré pour raconter des dystopies effrayantes, où détruite, la Planète Terre n’est plus que désolation ou forces dévastatrices. Ainsi Le Mur invisible (2012), de l’Autrichien Julian Roman Pölsler, adaptation du roman homonyme de l’Autrichienne Marlen Haushofer (1963) ou La Route (2009) de l’américain John Hillcoat interrogent chacun à leur façon la solitude d’humains livrés à eux-mêmes, et l’apprentissage de la survie dans une nature hostile.

Wall-e (2008), de l’américain Andrew Stanton sur une tonalité d’apparence plus légère met en lumière ces mêmes thématiques post-apocalyptiques, et interroge frontalement la responsabilité humaine, avec toute la poésie chère à Pixar, par le merveilleux personnage du robot Wall-e. Car au-delà de la colère de la nature et de son déchaînement, c’est en passant d’un récit macroscopique au microscopique, que cette thématique est la plus angoissante, la plus émouvante. Les Bêtes du Sud Sauvage (2012), de l’américain Benh Zeitlin, avec lequel se conclura ce cycle, raconte justement, à hauteur d’enfant, le rapport singulier que nous entretenons avec notre chère planète bleue.

Par Peggy Zejgman-Lecarme, directrice de la Cinémathèque de Grenoble.


Les films du Cycle Planète Terre

Cliquez sur chaque titre pour découvrir les infos pratiques sur la projection :


>> Pour en savoir plus sur le cycle et lire l'édito de Jean-Pierre Andrevon : ici