Communauté

Le Master CCST

Visite d'ACONIT par les étudiants du Master CCST

Publié par Marie Frécon, le 8 décembre 2017   2.3k

Mercredi, les étudiants du Master CCST de Grenoble sont allés à la rencontre du personnel de l’association Aconit (Association pour un COnservatoire de l'Informatique et de la Télématique) pour découvrir les acteurs qui rythment le milieu de la culture scientifique et technique. La visite s’est déroulée dans les locaux situés dans le centre de Grenoble, où sont conservées les nombreuses collections de l’association.

L’association a été créée en 1985 lorsque Michel Jacobs, statisticien à EDF, aidé de Pierre Thorel et Louis Bollier a proposé de créer une institution “faisant revivre l’histoire de l’informatique et permettant de suivre son évolution future”. Les statuts de l’association 1901 sont donc déposés le 24 janvier 1985 à la préfecture grenobloise.

Commence alors les débuts de la collection de matériel informatique la plus importante de France, enrichie par de nombreuses donations. Plus de 2200 machines, ordinateurs et périphériques sont inventoriés et stockés dans une ancienne imprimerie de Grenoble.

Au total, 900m² et trois étages accueillent les anciennes machines qui font sourire et suscitent une certaine nostalgie. Car ce ne sont pas que des vieilles machines qui sont entreposées ici, mais véritablement toute l’histoire grenobloise et internationale de l’Informatique qui est représentée à travers ses pièces.  

Ainsi on découvre avec plaisir, les premières calculatrices qui étaient alors uniquement mécaniques et dont certaines fonctionnent encore. Il suffit de tourner la manivelle et enclencher le système d’engrenages pour que s’alignent les chiffres et que s’affiche le résultat de l’opération demandée.

Photo : Alizée Marot 

On apprend  également que Blaise Pascal connu pour ses écrits philosophiques, avait conçu dès 1642 la première machine à calculer, appelé la Pascaline, pour soulager son père qui était collecteur d’impôts.

S’ensuivent les grosses machines imposantes, dont le calculateur électronique Gamma 3 A classé monument historique. En effet, c’est l’une des premières machines destinées à faire du calcul scientifique, ce qui était très innovant à l’époque.  On observe également les ordinateurs Apple qui interpellent en comparaison de ceux que nous avons aujourd'hui. 

 

Photo : Alizée Marot

Ce qui constitue également le capital de l’association, ce sont les quelques 10 000 documents techniques et quelques milliers de logiciels indispensables pour comprendre l’histoire de l’informatique dans toute sa globalité, ne serait-ce que pour faire fonctionner les anciennes machines.

En tant qu’association, les missions d’ACONIT sont les suivantes :

  • Conserver le patrimoine matériel, intellectuel et les savoir-faire constitués au cours de l’évolution de l’informatique, et le mettre à la disposition de tous.
  • Contribuer au développement et à la diffusion de la culture scientifique et technologique auprès du grand public.
  • Susciter et soutenir des recherches pluridisciplinaires pour mieux comprendre l’informatique et ses interactions avec la société.

En 2005, Aconit se voit confier par le musée du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) une mission de sensibilisation à la sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain. Cette mission rentre dans le cadre du programme de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain que le ministère délégué à la recherche a confié au CNAM. L’association en cela, reçoit des subventions du CNAM ainsi que de la Métro et du département de l’Isère pour soutenir ses nombreuses actions de valorisation et de diffusion.

Actuellement, Aconit expose quelques -unes de ses pièces à la BU Sciences sur le campus de St Martin d'Hères, dans une exposition consacrée à une rétrospective du calcul et de l’informatique qui s’intitule “Chroniques Informatiques - Au doigt et à l’œil”. L’association a répondu à un appel à projet IDEX dans le rayon Rayonnement Socio-Culturel, afin de tester l’appétence à l’informatique du territoire universitaire et d’étudier la faisabilité du transfert des collections et d’un espace d’exposition sur le campus. L’opération est soutenue par l’Université Grenoble Alpes et Grenoble INP.

 Affiche de l'exposition

Elle a ainsi plusieurs expositions en cours pour faire découvrir ses nombreux trésors. En effet, les locaux de l'association ne permettent pas de créer un espace d’exposition pour accueillir un large public, mais rassurez-vous les visites en petits groupes de quinze restent tout de même possibles, il suffit de réserver. 

 Pour en savoir plus : http://www.aconit.org/spip/