Voyage au coeur du Musée des Confluences

Publié par Angélique Carrara, le 3 septembre 2017   4.2k

Après avoir rédigé un article sur le Muséum de Grenoble, je souhaite aujourd’hui partager avec vous ma visite au sein du Musée des Confluences.

Situé au confluent de la Saône et du Rhône, le musée dispose d’une collection de plus de 2,2 millions d’objets provenant de divers domaines des sciences et des techniques. Nous retrouvons notamment les sciences naturelles, les sciences de la terre (comprenant la paléontologie et la minéralogie), les sciences de la vie à travers la zoologie. Sont également représentées les sciences humaines, parmi lesquelles l’archéologie et l’ethnologie. Cette diversité dans les collections suscite la curiosité et nous invite à approfondir nos connaissances.

Cette institution, inédite dans sa conception au niveau des musées européens, propose un parcours permanent accompagné d’expositions temporaires. Ces dernières ont une durée relativement longue puisqu’elle varie de quelques mois à plus d’un an. Ce système permet à la fois d’être « identifiable » grâce à une exposition toujours présente sur les lieux, mais également de stimuler l’offre culturelle en la renouvelant régulièrement pour générer le public.

La médiation se trouve au cœur de la stratégie du musée. En effet, nous retrouvons un très grand nombre d’objets manipulables qui favorisent la rencontre entre l’œuvre et le public. Les personnes peuvent ainsi découvrir l’exposition en l’observant, mais également en utilisant leur sens du toucher. Cette capacité permet de s’approprier l’œuvre d’une tout autre manière, et permet également l’accès aux personnes aveugles.

Des écrans, parfois interactifs, sont positionnés tout au long du parcours dans le but de fournir de plus amples informations concernant les objets. On y retrouve des explications de scientifiques, des histoires interactives ainsi que des mini documentaires. Ces écrans, appréciés des plus jeunes, permettent de s’adresser à un public très large. Ils attirent l’attention des enfants et séduisent les plus grands grâce à leurs contenus très riches.

La présence d’êtres vivants au sein même du parcours participe fortement à la richesse des collections temporaires. Par exemple, l’exposition « Venenum », qui présente les poisons au fil des siècles, contient des animaux et insectes venimeux tels que les araignées ou les poissons. La visite n’est plus figée et immobile, mais elle devient vivante et offre un aspect concret et réel. La relation entre l’exposition et le public s’en trouve transformée.

Un autre aspect très instructif a retenu mon attention. Lors de la visite de l’exposition « Venenum », on peut observer une association entre l’art et la science.

En effet, cette exposition présente les différents poisons au fil de l’histoire. L’histoire débute au temps de l’Antiquité, avec la mort d’Héraclès, empoisonné par sa femme Déjanire. Une sculpture du héros vient appuyer les propos scientifiques.

Vient ensuite l’histoire de la mort de Cléopâtre qui se donna la mort à l’aide d’une morsure de serpent. Sa mort est illustrée par un tableau de Gustave de Lassalle-Bordes représentant la scène du décès.

De nombreuses autres œuvres viennent compléter et accompagner le discours scientifique portant sur les poisons, et à eux deux forment une harmonie parfaite.

La médiation continue également en dehors des expositions avec divers ateliers, des visites commentées, des rencontres et des spectacles. Chacune de ses activités offre un rapport à l’œuvre beaucoup plus poussé.

Les œuvres ne sont plus simplement visionnées, elles sont comprises par le public grâce à un accompagnement des médiateurs culturels du musée. C’est une autre manière de découvrir les contenus d’une exposition et d’acquérir de nouvelles connaissances bien plus solides.

N’hésitez pas à visiter ce magnifique musée des sciences et de techniques recelant de magnifiques collections ! Je recommande de regarder régulièrement le programme des expositions et des activités pour que chacune de vos visites soit unique !