TCHERNOBYL : UN BILAN PAS SI NEGATIF

L’an 2016 marque le trentenaire du feu d’artifice de césium 137 et d’iode 131 tiré depuis le réacteur n°4 de la centrale Lénine en Ukraine. Une occasion pour laquelle des spécialistes du monde entier ont sorti des archives photographies et statistiques afin de se remémorer cet évènement. 30 ans après, Tchernobyl et sa centrale sont toujours d’actualité. Ils s’inscrivent dans le cadre d’un débat visant à disposer de frontières plus adaptées aux activités nucléaires afin de ne plus laisser entrer n’importe quels nuages sur le continent européen.

Heureusement, la France a été protégée de cette déferlante radioactive grâce à l’anticyclone des Açores. Il a ainsi contenu le nuage à la frontière, ne le laissant pas approcher du méridien de Greenwich d’après les bulletins météorologiques et les rapports du professeur Pellerin. De toute façon, un pays berceau du nucléaire comme la France, avec Becquerel et Curie, aurait été le mieux placé pour répondre le plus efficacement possible à une potentielle menace radioactive.

L’Europe était donc partagée en deux, par un pli diffus de radioactivité. Les pays n’ayant pas pu disposer d’un anticyclone à ce moment-là avaient alors mené des études épidémiologiques et environnementales. Des cancers de la thyroïde et leucémies avaient été mis en évidence mais ne pouvaient être directement imputés à cet incident, faute de liens de causalité. La désertion de villes par leurs habitants a laissé un environnement libéré de la présence de l’Homme. Des espèces mises à l’écart, comme les loups, ont ainsi refait leur apparition. Certaines plantes ont même réussi à s’adapter à leur nouvel environnement grâce à des phénomènes de résistance. L’adaptation réussie du monde végétal à Tchernobyl est un enseignement que les populations devraient tirer pour aller de l’avant et qui pourrait bien, à long terme, devenir une source intarissable de progrès.