Du 11 au 17 février, le Fab Lab de La Casemate a organisé le Workshop “Matériaux souples” à destination des étudiants du Master Transmédia de Sciences Po Grenoble. Le Workshop a abordé les notions de fabrication numérique et de médias sur le thème de la souplesse. Pendant cette semaine, les étudiants ont conçu et fabriqué en groupe un objet ou dispositif composé pour moitié de matériaux souples. Découvrez ci-dessous la présentation d’un de ces objets.

La fine équipe :

Nous sommes une équipe de quatre, Rémi V. Antoine V. Matéo L. et Rostaim Y. (de gauche à droite). Aux talents et compétences diverses, c’est notre amour des masques qui nous a réunis autour de ce projet.

Shinen No Sore :

Notre projet part de notre envie à chacun d’apporter notre pierre à l’édifice des masques. Qu’ils soient artistiques, culturels, religieux, les masques font partie intégrante de chaque civilisation et nos imaginaires ont été nourris par leur nombre et leur diversité. Très rapidement, après avoir fait un état de l’art de nos connaissances en termes de masque et ce que nous voulions réaliser, nous nous sommes arrêtés sur l’idée de faire un masque japonais d’Oni, ou démon. Comme nous avions pour contrainte d’utiliser des matériaux souples, nous avons poussé la réflexion un peu plus loin de simple masque, nous avons décidé de faire une cagoule d’Oni, qui intégrerait d’autre éléments que le masque. Cette cagoule serait le masque du Shinen No Sore (Celui des abysses), un démon venu des abysses que nous avons spécialement créé pour l'occasion.

Prototypes :

Lorsque nous avons pris notre décision sur le projet, dans nos esprits notre plan de route était clair et nous avons donc segmenté nos journées en fonction du temps que nous avions pour réaliser notre masque.

L’idée derrière notre projet n’était pas de faire un grand prototype mais bien plusieurs petits des différentes pièces de la cagoule avant de les assembler à la fin dans leur version aboutie. Notre cagoule est donc un assemblage de 3 éléments.

 Le masque :

Le masque en lui même est une impression en 3D d’un fichier de ApexCorvus que nous avons trouvé sur thingiverse (lien:https://www.thingiverse.com/thing:4907146#Summary) sous licence Creative Commons BY 4.0 ce qui nous donne l’autorisation d’utiliser son travail pour notre projet. Nous avons imprimé le masque en deux parties, puis nous avons sectionné chaque partie au niveau de la mâchoire. Chaque partie de la mâchoire est reliée à l’autre par deux chaînes en métal. Enfin, nous avons percé 10 trous, 8 pour faire passer les anneaux et les fils permettant de fixer les chaînes et 2 pour faire passer les leds. Pour finir, nous avons peint le masque pour lui donner son aspect final et l’intégrer dans notre narration.

Les leds:

Une petite partie du masque consiste en un petit circuit électrique qui vient alimenter deux leds qui percent le front du masque et qui sont reliées à une petite batterie.

La cagoule :

Enfin, la majeure partie de notre projet se trouve au niveau de la cagoule. Nous avons utilisé un patron de cagoule qu’une de nos camarade avait chez elle et nous a mis à disposition. Au sommet de cette cagoule nous avons coud un certain nombre de bout de tissu qui représentent les cheveux du démon. Nous avons également intégré deux œillets au sommet qui servent à faire les attaches du masque pour le fixer à l’ensemble. Enfin, à l’arrière du crâne nous avons coud une petite poche qui peut accueillir la batterie des leds pour les intégrer au dispositif.

Matériaux utilisés :

Comme nous l’avons dit précédemment, le masque est une impression 3D, il est donc en PLA. Autour du masque, nous avons également des chaînes en métal qui relient les mâchoires, elles-mêmes attachées par des anneaux de clés et du fil de pêche. 

La peinture du masque est composée d’une sous-couche de Chaos Black de chez Citadel pour permettre à l’acrylique de se fixer sur le plastique. Ensuite, une première couche de bombe acrylique Bleu Saphir de la marque Belton et une seconde couche plus légère de Bleu Ciel de la même marque. Enfin, les finitions sont faites au pinceau d’une première couche de Hoeth Blue de chez Citadel suivie d’une dernière couche de Hoeth Blue mélangée avec de la White Scar de chez Citadel.

La Cagoule elle, est en feutre noir sur laquelle ont été cousue à la machine des bandes de jean et de tissu synthétique gris. 

Un projet loin d'être sans embûches: 

Si le projet final est une réussite, sa conduite n’aura pourtant pas été de tout repos. Nous avons eu affaire entre autres aux erreurs d’impressions, à des impressions en des tailles différentes des parties de notre masque, la casse de notre aérographe pour la peinture, des problèmes de solidité dans notre masque ou encore les problèmes de matériaux pour la cagoule. Nous avons cependant réussi à chaque fois à nous adapter et à trouver des solutions qui nous paraissent pertinentes.

En vidéo : Notre semaine de création

Bilan :

Nous sommes satisfaits d’avoir pu mener à bien ce projet, mais plus que tout, c’est notre capacité à s’adapter et à contourner le problème pour trouver des solutions qui ressort à l’issue de cette semaine. Si chaque jour nous rencontrions un problème, nous avons toujours su le dépasser pour faire aboutir notre vision pour cette cagoule et c’est une immense source de fierté pour nous.