Aujourd'hui de plus en plus de discours cherchent à établir une distinction nette entre science et croyance. Comme le précise la Constitution du 4 octobre 1958 : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »  

Pour bien comprendre ce délicat équilibre entre science et respect des croyances,  il est essentiel de revenir sur la signification d'un état laïque. 

Dans un état laïque les citoyens sont libres d'adopter les croyances et pratiques des religions qu'ils souhaitent. En revanche les instances politiques et juridiques doivent fonctionner en détachement de toutes croyances.

Mais peut-on vraiment parler de laïcité lorsque des acteurs politique tel que Thierry Mandon ainsi que des institutions gouvernementales comme le Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation publient des discours accusateurs stipulant que la religion est l'obscurantisme ?  Une société dans la quelles certains considèrent la science comme étant un pilier central peut-elle vraiment être laïque ? Car bien que la science soit parfois décriée, le rôle d'expert garde tout de même une place importante au sein des débats publics.

Expliquer les sciences tout en respectant toutes les croyances est un exercice bien difficile. En effet comment expliquer les milliards d'années de formation de la Terre ou l'évolution des êtres vivants sans entrer en contradiction avec la vision des religions ? 

Évidement des méthodes détournées existent comme exposer les faits et laisser les conclusions scientifiques en découler. Cependant peu importe la méthode utilisée le résultat implique toujours un sous-texte ; les croyances religieuses sont incompatibles avec les faits scientifiques. 

Ainsi rester laïque dans le cadre de communications scientifiques est un équilibre très délicat et il est facile de tomber dans un discours antireligieux.