Revenir...
Publié par Mathieu Barthelemy, le 17 mars 2016 2.5k
Bonsoir à tous,
J'avais inconsciemment promis un dernier article. Le maelstrom des activités quotidiennes a très vite repris le dessus. La promesse était bien imprudente. Le retour est fatiguant, la caisse de l'instrument nous a encore joué des tours, nous avons failli rater la navette à l'aéroport.
Scientists DON'T travel light. (Dans la caisse, SPP!) pic.twitter.com/edSC792udk
— En Direct du Labo (@EnDirectDuLabo) 11 mars 2016
Encore une fois, course poursuite dans l'aéroport... Nous avions 50 mn pour récupérer nos bagages, et SPP a mis... 46mn à arriver. ><
— En Direct du Labo (@EnDirectDuLabo) 11 mars 2016
Le week-end est peu reposant, il faut reprendre contact avec la réalité et même si le voyage n'a pas été très long, il faut bien 48 heures pour reprendre pied. Toutes proportions gardées, j'ai trouvé très intéressant cette impression d'un hivernant revenant des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises - lire le dernier article du blog La Manchette des Manchots).
Au labo, les collègues vaguement envieux nous demandent comment cela s'est passé et les choses reprennent leur cours.
Nous voilà donc à la tête d'un gros paquet de données. Il va falloir regarder ce qu'elles ont "dans le ventre" et cela va prendre du temps. Le temps est pourtant ce qui nous manque. Il y a de l'angoisse aussi : et si aucune autre raie n'était polarisée ? Ce serait décevant mais cela serait en soi un résultat.
Dans l'impatience, nous avons utilisé les temps morts du voyage pour commencer à regarder ces données. Quelques résultats préliminaires à confirmer. Il faudra reprendre tout ça au calme et trouver le temps.
Ce moment hors du monde a pourtant plusieurs fonctions : prendre des données bien sûr, passer deux semaines à faire de la recherche ou presque ce qui est particulièrement rare. Il est également important de voir des aurores. Leur phénoménologie est si riche que les voir évite des erreurs d'interprétation majeures.
Dans un peu plus d'une semaine, de très gros événements nous attendent dans le cadre du Centre Spatial Universitaire de Grenoble (CSUG) [notamment le Workshop "The Future of Nanosatellites" et la conférence "Un scientifique dans l'espace", ndlr]. Le travail est énorme, il n'y a pas de transition mais le premier satellite du CSUG observera les aurores d'en haut. Finalement, nous ne sommes pas si loin de nos préoccupations précédentes.
Pour conclure, je veux remercier Marion qui nous a aidé à mettre en forme ces compte-rendus et nous a toujours fortement encouragés à prendre le clavier y compris vers 3h du matin.
A bientôt
Mathieu Barthélemy
>> Crédits : Agence spatiale européeenne, La Manchette des Manchots, CSUG