Présentation succincte de l’herbier « Flore des Alpes du Dauphiné » de F.W. Sieber.
Publié par Muséum De Grenoble, le 10 avril 2018 2.9k
Il s’agit d’un herbier de 1829 réalisé par Franz Wilhelm Sieber (1789-1844), botaniste allemand descripteur de nombreuses plantes, notamment du Brésil. Ce botaniste a ensuite proposé la création d’un herbier général de la flore française européenne et de la flore française coloniale, en plusieurs exemplaires destinés à être distribués mais qui resta inachevé.
La première partie de l’herbier de la flore française européenne devait être consacrée à la flore des Alpes du Dauphiné, et ne fut a priori que partiellement diffusée. Il s’agit du présent herbier composé de 172 parts (initialement cet herbier était prévu pour 180 parts).
Les parts proviennent notamment de la région d’Embrun, du Lautaret, de Vars dans les Hautes-Alpes principalement, et concernent majoritairement des plantes de l’étage de végétation alpin.
L’état des parts est globalement bon. Certaines parts, comme souvent, ont été attaquées par des insectes, mais ceci reste limité.
Il est fait référence aux parts de cet herbier dans plusieurs ouvrages de botanistes sur la flore des Alpes : Mutel, Verlot, Bouvier notamment.
Il y a deux intérêts majeurs à cette acquisition par le Muséum de Grenoble (acquis en ce début d’année 2018) :
-Intérêt scientifique
Cet herbier est cité dans plusieurs ouvrages, les étiquettes sont complètes. Les plantes proviennent des Alpes dauphinoises, ce qui correspond à la ligne d’acquisition de l’Herbier du Muséum toujours maintenue depuis ses débuts en 1801. De plus, cet herbier, bien qu’a priori destiné à être diffusé en plusieurs exemplaires, semble rare dans d’autres institutions. Une part noté Rosa villarsiana Sbr est probablement un type nomenclatural de Rosa villarsiana Sieber ex Rchb., ceci reste à confirmer.
- Intérêt historique
Cet herbier a été réalisé par un botaniste célèbre, descripteur de nombreuses espèces. De bonne présentation, cet herbier presque complet doit donc être préservé car il témoigne de l’histoire de la botanique, a fortiori dans notre région. De plus, un de ces anciens propriétaires – (source : N. Malais, confirmé par présence quelques parts d’A et L. Guillard jointes à l’herbier) est Achille Guillard (1799-1876), botaniste élève de Nicolas Seringe et figure importante des sciences sociales au XIXe siècle.
Rédaction : Chargé des collections botaniques au Muséum de Grenoble
Cet herbier a été acquis avec l’aide du Fonds régional d’acquisition pour les musées, cofinancé par l’Etat et la Région.