[PORTRAIT] Lisa Maj : doctorante au laboratoire SENS

Publié par Laetitia Minniti, le 30 janvier 2024   500

​Lisa Maj, doctorante du laboratoire SENS (Sport et Environnement Social) partage son parcours et ses expériences. En deuxième année de thèse, c'est avec passion qu'elle nous fait découvrir son univers.

  

 Est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Lisa Maj, j’ai 25 ans et je travaille au laboratoire SENS (Sport et environnement social) comme doctorante, en deuxième année de thèse.

Quel est ton parcours étudiant/professionnel ?

J’ai commencé par une licence entraînement sportif à l’Université de Besançon, car au début, je me destinais plus à l’entraînement dans le handball. Assez rapidement, je me suis rendue compte que ça ne m’intéressait pas plus que ça. À ce moment, j’entraînais des jeunes joueuses et j’étais confrontée à des problèmes de préparation mentale. J’avais eu quelques initiations en cours avec un professeur et ce sujet m’avait particulièrement intéressé. J’ai donc décidé de poursuivre par un master en préparation mentale (Sciences et Techniques de la Préparation Psychologique et du Coaching, « PsyCoach ») à l’Université de Montpellier où ça a été une révélation et j’ai obtenu mon diplôme de préparatrice mentale.

"Grâce aux échanges avec mes enseignants, certaines thématiques, notamment celles liées au bien-être, m'ont beaucoup intéressées."

Cela m’a amené à m’engager dans un deuxième master recherche spécialisé en psychologie de l’effort, toujours à l’Université de Montpellier. Ça m’a vraiment plu et j’ai fait mon stage de Master 2 ici, au laboratoire SENS de Grenoble, avec David Trouilloud et Sandrine Isoard-Gautheur, sur les climats motivationnels instaurés par l’entraîneur et les pairs et le bien-être sportif des athlètes. D’un commun d’accord, mes encadrants de stage et moi avons décidé de continuer notre collaboration avec une thèse. J’ai ainsi présenté le concours doctoral de l’EDISCE (École doctorale Ingénierie pour la santé, la Cognition et l'Environnement) et je l’ai eu ! J’ai donc commencé ma thèse en octobre 2021.

Pourquoi avoir choisi d’étudier le sport ?

Quand j’étais au lycée, je ne me voyais pas ailleurs qu’en licence STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), même si je ne savais pas quelle branche j’allais choisir parmi les quatre principales (entraînement sportif, éducation et motricité, management du sport ou activité physique adaptée – santé). Je me suis orientée après la première année de licence en entraînement sportif puis je me suis spécialisée en préparation mentale.

Quel(s) sport(s) pratiquais-tu ou pratiques-tu ?

J’ai essayé beaucoup de sports différents, comme le tir à l’arc, le badminton, l’ultimate, le floorball, le tennis de table et la musculation. 

J’ai également pratiqué le handball en loisirs quand j’étais adolescente. Dans le cadre du stage de la licence STAPS, j’entraînais plusieurs groupes au handball et je n’avais plus le temps de m’entraîner. Lors de la deuxième année de licence, j’ai par ailleurs fait un service civique dans une association de handball. 

Aujourd’hui, je fais de la course à pied en loisirs avec quelques compétitions au cours de l’année.

Quel est ton sujet de thèse ? Qui sont tes encadrants ? Quels sont tes objectifs et as-tu déjà des résultats ?

Ma thèse s’intitule « Bien-être des pratiquants sportifs et rôle de l'entourage social : De la prise en compte des effets synergiques ou antagonistes des entraineurs, des pairs et des parents vers la mise en œuvre d'intervention » et est co-encadrée par David Trouilloud et Sandrine Isoard-Gautheur. J’essaye de comprendre comment les athlètes adolescents perçoivent simultanément leur entourage social, composé par l’entraîneur, les coéquipiers et les parents, et quelles en sont les liens avec le bien-être et la performance sportive des athlètes.

J’étudie deux types d’adolescents athlètes pratiquant un sport collectif :

  • Les 27 athlètes de haut-niveau du centre de formation des Brûleurs de Loups (hockey sur glace) de Grenoble
  • Les athlètes pratiquant en club ou pôle espoir avec un minimum 3 moments de pratique par semaine (entraînements et/ou compétition) pour avoir suffisamment d’interactions avec leur entourage social. L’ensemble des adolescents-athlètes pratiquant un sport collectif (handball, football, rugby, basket ...).

Je vais interroger les athlètes à 2 échelles :

  • Quantitative : des questionnaires remplis par de nombreux athlètes adolescents
  • Qualitative : des entretiens individuels, confidentiels que j'enregistre avec un dictaphone, puis je le retranscris, l’anonymise et j’analyse les données.   

Pour le moment, je n’ai pas encore de résultats, car je développe actuellement un outil pour mesurer simultanément les comportements des trois acteurs (entraîneur, coéquipiers et parents) du point de vue de l’athlète.

Les quatre études en cours dans ma thèse :

  • Revue de la littérature (scoping review)
  • Entretiens qualitatifs
  • Étude longitudinale mixte via les questionnaires et un entretien à la fin de la saison sportive
  • Validation d’un outil psychométrique via les questionnaires

"La finalité de ma thèse est de construire une intervention à destination des athlètes ou de son entourage pour avoir une dynamique positive entre tous les acteurs et favoriser le bien-être et la performance sportive."

Pourquoi avoir choisi de faire une thèse ?

Lors de ma licence et mon premier master, je ne souhaitais pas faire de thèse. Mais au fil du temps, je me suis rendue compte qu’en tant que préparateur physique et mental, nous avions besoin de la recherche pour accéder aux nouvelles techniques d’entraînement et de préparation. J’ai donc eu envie d’essayer d’aller plus loin jusqu'à faire une thèse.

Quels sont tes objectifs à long terme une fois ta thèse terminée ? Comment envisages-tu l’avenir ?

Je n’ai rien de très défini, mais j’ai plusieurs idées. Lors de la thèse, nous (les doctorants) pouvons donner des cours à l’université. J’ai ainsi eu l’opportunité d’enseigner à des étudiants STAPS en Licence 1 et Licence 3 et j’ai beaucoup aimé. Pourquoi pas devenir maître de conférences ?

Je pourrais aussi faire un post-doctorat à l’étranger pour me spécialiser encore plus, mais c’est encore trop tôt dans ma thèse pour chercher ce type de poste.

Un conseil pour les étudiants qui souhaitent s’orienter dans la même voie ?

 "Il ne faut pas hésiter à partir, contacter le maximum d’enseignants-chercheurs et élargir son champ des possibilités."

Parcours 

2015-2018 : Licence entraînement sportif à l’Université de Besançon

2018-2020 : Master 1 & 2 Sciences et Techniques de la Préparation Psychologique et du Coaching, « PsyCoach » à l’Université de Montpellier

2020 : Master 2 Sciences Technologies Mouvement, psychologie de l’effort à l’Université de Montpellier

Depuis octobre 2021 : Thèse au laboratoire SENS de l’Université Grenoble Alpes

Contact

Lisa MAJ lisa.maj@univ-grenoble-alpes.fr

Laboratoire SENS, bâtiment APS A, bureau R03

Son compte Twitter

Son compte Linkedin


Cet article a été rédigé par Laetitia Minniti, project manager du CDP Sport Perf Health. Pour plus d'informations, consultez le site internet du projet !