Couvrir la Fête Des Sciences 2021 : tout un parcours !
Publié par Guillaume Froment, le 25 octobre 2021 960
Amandine Kuhn vient d’une licence de sciences de la vie et de la terre et fait preuve d’une volonté de fer quand il s’agit de mener des projets. Guillaume Froment vient d’une licence en géologie et son dynamisme pousse vers le haut les équipes dont il fait partie. Anaïs Lefebvre vient d’une licence en physique et sa curiosité permet de creuser les sujets et de les orienter pertinemment.
Nous nous sommes rencontré.e.s au sein du master CCST de l’université de Grenoble. Dans le cadre de cette formation nous avons dû réaliser un parcours média à propos de la Fête de la Science (FDS) en suivant un fil rouge choisi par nos soins : Femmes & Sciences.
Genèse du parcours média
Notre mission ? Couvrir, via 5 médias différents, des évènements de la FDS. Choisir parmi la liste de thèmes n’a pas été compliqué : en 2021 le prestigieux magazine de recherche Nature admet que, en 15 ans d’histoire de la revue, « les hommes sont cités deux fois plus souvent que les femmes ». Si cela ne vous convainc pas du manque de femmes en sciences, je vous laisse consulter l’infographie suivante qui montre « l’écrémage » que subissent les femmes au cours de leur parcours universitaire.
Etant tous.tes les 3 féministes, il nous semblait inenvisageable de négliger cet aspect de la culture scientifique. Nous nous posions déjà des questions : les femmes sont-elles présentes au cours de la FDS, des évènements sont-ils organisés en leur honneur ou pour valoriser leur place ?
La Fête de la Science : tout un programme !
La FDS à Grenoble s’est déroulée du 1er au 11 octobre, avec plusieurs évènements par jour. Nous avons dû en sélectionner quelques-uns, trop peu pour satisfaire notre curiosité mais bien assez pour nous donner de quoi travailler. Nous avons rencontré des chercheuses le 6 octobre, assisté à une conférence sur Cécile de Witt le 7 et nous nous sommes rendus au parvis des sciences le samedi 9 au matin. Enfin, nous avons eu la chance d’interviewer Isabelle Vauglin, l’ambassadrice de la FDS en AuRA (Auvergne-Rhône-Alpes), le 11 octobre.
Et maintenant : au boulot
Notre travail commence par la conférence sur Cécile De Witt-Morette, organisée par le musée de l’ancien Evêché qui annonce avoir voulu rendre hommage spécifiquement à une femme de la région. Animée par Philippe Peyla, le directeur-adjoint actuel de l’école des Houches fondée par Mme DeWitt, la conférence est à notre goût trop tournée vers l’école et pas assez vers la vie de cette physicienne formidable. Interrogé à ce sujet, l’orateur commente seulement « je pense en avoir déjà pas mal parlé, il n’y a pas grand-chose à dire de plus ». Quelques recherches internet suffisent à nous convaincre du contraire et nous repartons frustré.e.s de constater l’étendue de ce qui a été négligé au cours de cet exposé.
Le parvis des sciences et le speed-searching se sont déroulés sans encombre : nous nous sommes mélangés au public, à ceci près que nous prenions des notes et des photos. Nous avons simplement orienté nos interlocuteur.ice.s sur le sujet des femmes en sciences quand nous le pouvions, un sujet sur lequel tous.tes étaient plutôt bavard.e.s.
Une rencontre formidable
Le plus enrichissant fût sans aucun doute l’interview d’Isabelle Vauglin. Quand nous avons appris que l’ambassadrice régionale Aura était une femme nous avons sauté sur l’occasion ! Nous avons cherché son numéro sur internet et Anaïs a pu lui laisser un message vocal. Le soir même nous convenions d’un rendez-vous en visio. Astrophysicienne, responsable régionale de l’association Femmes & Sciences et créatrice de la journée « Sciences un métier de femmes » en Aura, Isabelle Vauglin est une femme bien occupée. Pourtant elle a pris le temps de répondre à nos questions, son énergie et ses initiatives nous ont grandement inspiré.e.s.
De la conception de ce parcours nous avons retiré, entre autres, une conscience accrue du manque et de l’invisibilisation des femmes en sciences et, de fait, une volonté renouvelée de profiter de nos études et notre future carrière pour redresser ce tort.