PADD : Renforcer la vie de quartier et agir sur les frontières

Publié par David Gabriel, le 30 juin 2016   1.8k

Ci-dessous une première lecture critique des propositions concernant les quartiers dans la nouvelle politique urbaine de Grenoble énoncée dans le Plan d'Aménagement et de développement durable (PADD). L'objectif de ce premier texte est de susciter un débat : n'hésitez pas à formuler d'autres critiques du document ou d'autres propositions en envoyant un émail à : asso.planning(a)gresille.org

Le document propose également de « favoriser la vie de quartier autour de pôles de vie de proximité » et « penser l'aménagement de secteurs stratégiques en partenariat avec les communes voisines ». Est-ce le début du remplacement de la logique de polarisation métropolitaine adoptée lors du projet d'agglomération Acte 2 par un modèle isotropique formulé par Pflieger & Sauvage (voir les études POPSU2) ?

Conforter la vie de quartier est une option intéressante qui mériterait d'être plus approfondie dans le document. Pour l'instant, le PADD en reste à la première étape « identifier dans les quartiers les espaces concentrant une pluralité de fonctions comme des pôles de vie à conforter ». On peut également s'interroger sur la suffisance des propositions axées sur l’accessibilité, la signalétique et les équipements pour renforcer l'animation urbaine. Un quartier est avant tout un lieu d'organisation sociale et de densité des relations sociales qui possède ces hiérarchies vis à vis des autres espaces en direction desquels il se déverse (cours, boulevard...). C'est cette hiérarchie complexe – avec une meilleure prise en compte des flux humains, technologiques ou financiers - qu'il s'agit de bien comprendre. Encore une fois, l'engagement des habitants est indispensable car ils sont les premiers concernés et connaissent leur quartier et ses usages.


Le renforcement de la vie de quartier est aussi une opportunité pour repenser la notion « d'équipement » héritée du compromis keynésien. Avec un contexte budgétaire contraint, il paraît important de préserver les équipements existants et, le cas échéant, de soutenir la création d'espaces autonomes et communautaires ancrés sur des initiatives locales- ou « tiers lieux » - qui renforceraient les dynamiques de quartier.

Concernant le lien avec les communes voisines, il s'agit de travailler plus précisément sur les frontières actuelles de Grenoble qui sont déjà des espaces de vie d'aujourd'hui et accueillerons les quartiers de demain. Il y a des usages dans les coupures urbaines utilisées comme des ressources (rivière, bastille...) et un besoin de transformer des infrastructures routières (la Rocade, l'A480...).


Consulter le document de la ville (PADD) : http://www.calameo.com/read/004190376e7d7feb44a10

Critique des autres axes du document : http://assoplanning.org/?q=node/95