Musique et cerveau : une alchimie symphonique - Echosciences chez RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 17 juin 2021   1.2k

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry.  L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

Retrouvez la chronique du  17 juin 2021, par Emmanuel Laisné, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Emmanuel Laisné, chargé de projets à La Casemate. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Emmanuel !

Bonjour Nicolas !

Alors Emmanuel, aujourd’hui, et alors qu’approche la Fête de la musique, vous avez eu envie de revenir sur l’adage populaire qui dit que “La musique adoucit les mœurs”.

C’est cela Nicolas. Et cette envie, me vient tout droit d’un article co-écrit par Emma Mercurio, Alexandre Jué et Justin Bru, tous trois étudiants en DUT ... informatique et communication à l’IUT2 de Grenoble. Un article au nom évocateur ... ”Musique et cerveau : une alchimie symphonique” qui revient sur les effets que la musique peut avoir sur nous.

Des effets qui semblent évidents non ?

De prime abord oui. Vous songez peut-être en disant cela à la chanson inavouable qui vous trotte dans la tête depuis ce matin et vous agace. Ou encore à un air qui vous accompagne vers le sommeil lorsque le soir vous peinez à vous endormir. Mais l’expérience quotidienne est une chose et comprendre pourquoi et comment la musique pourrait nous affecter en est une autre. Ceci car il existe différentes manières de définir la musique dont certaines qui lui donnent d’emblée le but d’être agréable. Tout comme il existe une multitude de genres musicaux, des rythmiques et sonorités différentes propres à chaque culture et tout comme nous n’avons pas vous et moi les mêmes goûts en la matière. Difficile donc de trouver la musique qui à coup sur adoucirait les moeurs et le trait commun qui permettrait de valider l’adage populaire.

Et comme bien souvent dans ces cas là, il faut donc aller faire un tour du côté de notre cerveau ?

Oui, plutôt que de chercher une musique qui ferait l’unanimité, il faut s’attarder sur les effets cognitifs qu’engendre une musique “aimée” chez nous ou chez tout autre être vivant d’ailleurs. Et, c’est sur quelques-uns de ces effets que s’attarde l’article. Qu’il s’agisse d’effets de la musique chez l’humain, les animaux ou les plantes.

Et qu’en est-il donc ?

Et bien il faut avouer que  les résultats sont nuancés. L’effet de la musique sur les plantes, la génodie, est encore aujourd’hui à considérer comme une pseudo-science en l’absence de preuve robuste. L’effet sur les animaux montre des résultats variables selon les espèces. Malgré cela, il existe d’ores et déjà des playlists pour chats ou chiens sur vos plateformes de streaming préférées.

Et finalement, le résultat le plus probant concerne l’homme, pour lequel les neurosciences ont montré que l’écoute d’une musique aimée active les zones du cerveau associées au plaisir. Ce qui conduit à la sécrétion de dopamine, qui génère elle-même des opiacés : les endorphines. Une relation directe donc entre musique et plaisir, un adoucissement des mœurs qui peut aller jusqu’à un effet analgésique. A titre d’exemple, la revue Science relatait dès 1960 l’expérience du dentiste Wallace J. Gardner qui opérait ses patients sans anesthésie en leur faisant écouter de la musique associée aux bruits d’une chute d’eau.

Faudra t-il donc que j’ai une rage de dents pour me justifier de participer à la Fête de la musique ?

Et bien s’il vous faut vraiment un prétexte, vous pouvez plutôt arguer de sa dimension rassembleuse et sociale. Car c’est là l’une des avancées des neurosciences et de la psychologie des ces dernières années sur le sujet. Selon la chercheuse Isabelle Peretz : bouger, chanter et jouer ensemble rend les humains plus altruistes et plus disposés à collaborer. La preuve que la musique adoucit bel et bien les mœurs...

Parfait, rendez-vous le 21 juin alors. Avant de partir, un événement à nous partager Emmanuel ?

Et bien juste un mot pour vous rappeler que les 18, 19 et 20 juin ce sont les journées européennes de l’archéologie avec des animations programmées dans toute l’Isère.

Des animations à retrouver sur le site de l’événement et un article à retrouver sur Echosciences Grenoble. Merci Emmanuel !

Merci à vous Nicolas !

>> Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)