Module makers à La Casemat : création d'une lampe en forme de champignon en papier
Publié par Carla Kovacsik, le 22 mars 2024 390
Du 5 au 8 février, le Fab Lab de La Casemate a organisé le Workshop “Makers” à destination des étudiants du Master Transmédia de Sciences Po Grenoble. Le Workshop a abordé les notions de fabrication numérique et de médias sur le thème de “Papier en volume”. Pendant cette semaine, les étudiants ont conçu et fabriqué en groupe un objet ou dispositif “nom du dispositif”. Découvrez ci-dessous la présentation d’un de ces objets.
Jour 1 :
Notre groupe se compose d’Aglaé, Augustin et Carla, tous les 3 étudiants en première année du master Transmédia à Sciences Po Grenoble.
Alors nous nous mettons vite d’accord, notre projet sera une lampe, mais pas n’importe laquelle. Une lampe en forme de champignon ! Cette idée permet à la fois de jouer avec la flexibilité du papier pour la forme, avec les couleurs et avec les outils à notre disposition pour faire des découpes précises comme pour les tâches ou les stries.
Exploration :
Même si l’idée de la lampe champignon était née, nous imaginons d’autres designs de lampe. Munis de crayons et de feuilles nous dessinons plusieurs prototypes d’abats jours conceptuels. Un abat-jour coulissant en forme de cocon qui laisse apparaître un papillon à l’intérieur ! Ou alors, une lumière temporaire, un micro incendie qui ferait de notre création une performance plutôt qu’un objet. Finalement, nous revenons sur notre première idée : le champignon !
Jour 2 :
Prototypages:
Comment construire un champignon avec du papier ? Nous regardons des patrons de couture pour comprendre comment construire le dôme arrondi du chapeau du champignon. Mais le papier ne se comporte pas vraiment comme du tissu. En prototypant cette option, nous réalisons qu’elle ne fonctionne pas vraiment. En se rappelant d’une vidéo que notre prof nous avait montrée, nous nous disons qu’en mouillant le papier nous pourrions lui faire prendre la forme que nous voulions. C’est parti pour des tests : mouiller des bouts de papiers et les mouler sur des verres ou des bols pour qu’ils en prennent leurs formes. Cette technique à l’air de fonctionner. Malheureusement, ce papier ne laissera pas passer la lumière. Ainsi, nous décidons d’utiliser la technique du papier mouiller pour entourer le socle de notre lampe. Cela lui donnera une apparence unique et curieuse.
Histoire :
C’est aussi ce jour-là que l’idée d’un champignon radioactif né. En effet, en effectuant des recherches nous découvrons, qu’après la catastrophe de Tchernobyl, une forme de champignon s’est développée sur des terres extrêmement radioactives et qu’il était la seule espèce vivante à pouvoir se développer dans cet environnement.
Voilà notre idée d’histoire :
Grenoble, an 2186. Une guerre nucléaire a ravagé 90% de la planète. Ici comme ailleurs, toute forme de vie a disparu… Toutes ? Pas vraiment. Sur les décombres d’une ville en ruines, un champignon a poussé. Il semble venu d’ailleurs, mais est bien intrinsèque à la ville de Grenoble. Présentant une résistance aux radiations extraordinaires et des mutations génétique surréalistes, il a éveillé l’intérêt des derniers scientifiques, qui, réfugié.es dans le bunker de la Casemate, ont décidé de le reproduire pour comprendre son mode de fonctionnement.
Jour 3 :
Suite du prototypage, nous découpons en carton ce qui constituera la base, c'est-à-dire le pied de notre lampe champignon. Un système plutôt simple en croix permettra de soutenir le poids de l’ampoule.
Ensuite, nous réfléchissons au-dessous du champignon. Le socle doit pouvoir faire passer le câble de l’ampoule mais devrait être esthétique également. Un cercle avec une découpe de mandala pourra supporter le poids de l’ampoule et du dôme et pourrait aussi projeter la forme du mandala. Nous passons sur l’ordinateur pour dessiner les pièces en bois sur illustrator. Grâce à la découpeuse laser, les planches sont assemblées très vite.
On doit ensuite réussir à projeter la lumière de manière esthétique et colorée. Nous faisons des essais sur du papier classique mais il ne laisse pas assez passer la lumière produite par l’ampoule LED. Alors nous changeons pour du papier cuisson. Malheureusement, la peinture n’adhère que très peu à cette nouvelle matière. Finalement nous réussissons quand même à la peindre pour que la lumière projetée soit bleutée.
Jour 4 :
En ce dernier jour de confection, notre but est de rendre notre lampe champignon plus unique et cohérente dans l'histoire de ce monde post-apocalyptique. Un monde post apocalyptique où la seule forme de de plante toujours capable de pousser est ce champignon radioactif.
Nous ajoutons donc des petites boules de papier représentant des pustules au pied du champignon. Pour cela, rien de plus simple, nous froissons une trentaine de boules de papier et les peignons à l’aide de bombes de peinture de différentes teintes de bleu.
Et voilà, notre lampe est prête !
A travers ce projet nous avons pu découvrir et avoir accès à des outils que nous ne savions même pas qu’ils existaient ! Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu participer à ce projet et d’avoir pu produire un objet sorti de notre imagination malgré les contraintes techniques auxquelles nous avons pu faire face ! Merci à la Casemat et M. Bobichon !