Mars, une mission humaine avec de nombreuses contraintes

Publié par Jenny Avila, le 10 février 2020   3.8k

Mars, notre planète voisine, est la quatrième planète du système solaire par ordre de distance croissante au soleil et la seconde plus petite après la planète Mercure. Petite en taille mais grande en intérêt scientifique !

La Nasa, la Russie, la Chine, l’Europe et les Emirats arabes, sont très intéressés pour réaliser un voyage sur la planète rouge alentours de 2030 avec des humains à bord. Le secteur privé est encore plus ambitieux ; SpaceX et son patron Elon Musk veulent être les « pionniers » à emmener les premiers humains sur la planète Mars vers l’an 2024, très optimiste ! mais quels sont les grands obstacles à surmonter ?

Quand la planète Mars et la planète Terre sont en opposition aphélique, elles se trouvent à une distance de 102 millions de kilomètres touts les 1,9 ans. Mais elles peuvent être encore plus proches, quand elles sont en opposition périhelique la distance qui les sépare est de 54 millions de kilomètres mais il faut attendre 15 ans pour que cet événement se reproduise.  

Il n’y a pas de précision sur combien de temps peut durer un tel voyage, parce qu’il dépend de la distance relative qu’il y a entre les deux planètes et aussi de la vitesse du vaisseau.

Selon Musk avec son lanceur « BFR », il sera possible d’arriver à la planète rouge entre trois à six mois. Mais, en 1976 la sonde Viking 1 a fait le voyage vers Mars en 10 mois et pour la sonde américaine Mariner 2, il lui a fallu 11 mois pour l’atteindre. Donc nous verrons s’il sera possible de construire une navette spatiale habité qui pourra voyager à grande vitesse…

Mais pourquoi est-ce si important que ce voyage soit court ? La structure du corps humain est habituée à la gravité de la planète Terre et être longtemps dehors peut affecter gravement la structure physique du corps ; Perte osseuse, altérations du rythme cardiaque, dysfonctionnement immunitaire, réduction de la musculature, sont seulement quelques-uns des impacts dont peut souffrir un astronaute dans une mission spatiale.

Un autre obstacle à surmonter est l’aspect psychologique. Les astronautes peuvent avoir une mauvaise adaptation psychologique à cause des risques que représente une mission de cette magnitude. En effet, chacune des erreurs de réalisations de taches importantes, de coopération insuffisante avec les autres astronautes, des problèmes de communication, de la distance avec leur proche, entre autres fournissent une source de pression psychologique qui peut les mettre dans une situation potentiellement dangereuse.

Par ailleurs, l’atmosphère de la planète Terre nous protège de la radiation solaire et cosmique. Dehors, les astronautes sont exposés à un taux de radiation moyen de 500 fois plus élevé que sur Terre. Cette radiation détruit l’ADN et peut provoquer des cancers.

Les astronautes sont exposées à des radiations comme les personnes qui travaillent dans une centrale nucléaire. C’est pour cela que pour voyager à la planète rouge, il faut que le vaisseau soit construit d’un matériau protégeant l’équipage de ce risque imminent.

Imaginez-vous que tous ces obstacles ont été surmontés sans problème et finalement l’homme se pose sur Mars. Comment pourrait-il s’adapter aux caractéristiques de la planète comme la gravité, la température inferieur à celle de la Terre, le manque d’eau, d’oxygène et à une composition atmosphérique différente ?

En ce qui concerne cette dernière, Le Centre d’Astrobiologie de l’Université de Edimbourg a fait une étude révélant que la combinaison de Percholorates, communs à la surface de cette planète, avec des rayons ultraviolets pourraient décimer des bactéries « terrestres ». Ceci veut dire que l’atmosphère est hautement toxique et il sera donc difficile d’observer une manifestation de la vie similaire à celle de la Terre sur la planète Mars…


Références