#MakerFaireGre - Moi, Chléa, 14 ans, pilote de drone par la pensée
Publié par Chléa Schiff, le 14 novembre 2015 2.7k
Avez-vous déjà conduit un drone par la pensée ? Effectivement, ça ne court pas les rues (ça les survole), mais j'ai pu tenter l'expérience à la Mini Maker Faire de Grenoble ces 3 et 4 octobre, sous la direction de Nataliya Kosmyna et de ses électrodes.
Piloter un drone par la pensée, ça vous tente?
C’est au cœur de la Mini Maker Faire de Grenoble, dans une ambiance conviviale et décontractée, que j’ai pu réaliser cette expérience inoubliable avec Nataliya Kosmyna, en ce week-end du 3 et 4 octobre.
Conduire un drone, c’est bien, mais imaginez que vous puissiez contrôler n’importe quel objet rien qu’avec la force de la pensée ?
Ce ne sont pour l’instant que des prototypes car le sujet est encore en phase de recherche dans les laboratoires, mais dans le futur cela pourrait permettre l’amélioration de la qualité de vie. Par exemple, pour les personnes handicapées. Grâce à cette technologie et une maison équipée, ces personnes seraient capables d’ouvrir les stores, fermer les fenêtres, allumer le micro-onde ou encore éteindre la lumière sans autre aide que leur cerveau. Génial, n’est-ce pas?
Oui mais comment ça marche?
Cette technologie est basée sur les interfaces cerveau-ordinateur. Un logiciel vous fait tester les différentes étapes de la conduite et les électrodes, placées sur le crâne, enregistrent par électroencéphalographie l’activité du cerveau. Ainsi, lors du pilotage, le système peut reconnaitre à quel moment votre cerveau ordonne au drone de décoller, d’avancer, d’atterrir...
Et le cobaye, il en dit quoi?
Encore débutante
J’ai d’abord entrainé le logiciel à reconnaitre mes pensées. Il suffisait d’imaginer les objets qui s’agrandissaient (pour l’instant, pas trop dur). Puis est venu le moment de la conduite du drone. J’ai réussi à le faire décoller du premier coup (un miracle) et j’ai essayé de le faire avancer. Mais avez-vous déjà réussi à ne penser à rien (effectivement, c’est impossible) ? Il a atterrit une première fois, mais ce n’était pas exactement ce que je voulais. Je l’ai ensuite fait redécoller, mais il a ré-atterrit aussitôt (je suis encore débutante). Un dernier décollage pour le drone. Je l’ai maintenu assez longtemps en l’air, mais quand j’ai voulu le faire se poser j’ai mis un petit bout de temps. Le secret de la réussite tient dans l’intense concentration de l’utilisateur.
Impressionnant
C’est impressionnée et satisfaite que je quitte cet atelier en vue de découvrir le reste de la Mini Maker Faire... et d’écrire ce texte.
>> Remerciements : Aleksandra Bogdanovic-Guillon pour son aide à la rédaction et l'édition de cet article
>> Crédits : Chléa Schiff, Andy Simonds (Flickr, licence cc)