#MakerFaireGre - Les makers et la robotique
Publié par Sandra Castellanos-Paez, le 5 octobre 2015 2.6k
Doctorante en informatique au sein de l'équipe MAGMA au Laboratoire d'Informatique de Grenoble, Sandra a profité de sa visite de la Mini Maker Faire pour rencontrer des makers et écrire un article sur la robotique !
Dimanche 4 octobre 2015, à la Halle Clémenceau de Grenoble. Les banderoles nous le confirment, nous voilà enfin arrivés à la Grenoble Mini Maker Faire, organisée dans le cadre de la Fête de la Science. De l’extérieur, tout paraît paisible, et pourtant… une agitation se fait entendre. Le décor nous le confirme, nous quittons le soleil de cette journée d’octobre pour entrer dans les méandres des sciences, dans le brouhaha des cerveaux… Au milieu d’une foule dense et effervescente, nous sommes directement pris à parti par un sympathique "robot love", symbole du sujet d’aujourd’hui : la robotique !
Nous partons alors à la rencontre d’Yves, jeune retraité passionné de robotique, en plein échange avec des curieux qui observent son robot résoudre un Rubik’s cube. Un curieux lui demande : « sinon avec l’analyse d’une seule face il est possible de résoudre l’algorithme en entier ? ». Réponse d'Yves : « c’est une très bonne question ! Je pense que cela pourrait être possible si le robot fait un test en effectuant une rotation supplémentaire … il faudrait y réfléchir ! ».
Yves – Projet Kasbot : « On n'invente rien, on réunit des idées, on ne part jamais de zéro, et on essaie de construire quelque chose d’original à partir de là »
Nous l’interpellons alors pour lui poser quelques questions. Chimiste de formation, Yves utilise internet pour peaufiner son travail auquel il a consacré près de 6 mois. La robotique est pour lui un moyen de « toucher à tout », son projet utilisant le travail du bois, la programmation, l’électrique, etc. Un vrai homme à tout faire qui aime partager sa passion.
[ndlr : Yves nous avait déjà présenté son robot en avril dernier lors du weekend sur Poppy. Voir la mini-vidéo ci-dessous]
Enchantés de notre premier échange, nous enchainons de plus belle avec un stand très proche ou nous retrouvons l’association I-Grebot. Nos regards se tournent alors directement vers les trois robots qui y sont présentés les uns tous aussi étranges que les autres.
Sébastien, I-Grebot : « C’est une bonne école pour apprendre la technique, on combine les problèmes de l’industrie avec un côté ludique, tout en affrontant des défis technologiques »
Nous faisons la rencontre de Sébastien qui nous explique qu’il s’agit de robots de compétitions. On entre dans la cour des grands me direz-vous. Oui et non ! Chacun de ces robots ont demandé pas loin de 8 personnes et de 20 heures de travail par semaine pendant 8 mois pour être créés. Cependant, l’association a aussi pour but de promouvoir la robotique auprès des collèges et des lycées, cela permet le partage des connaissances et la sensibilisation du public.
Nous nous frayons alors maintenant un chemin à travers une troupe d’enfants attirés par un stand où une multitude d’éléments électriques s’entremêlent.
Laurent – Planète Sciences Rhône-Alpes : « On peut montrer que la science est accessible et qu’elle peut même être sexy ! »
Nous faisons alors la connaissance de Laurent, responsable de l’association Planète Sciences. Son but : la découverte des sciences ludiques pour les jeunes. La robotique est abordée à travers des ateliers pour les 8-14 ans, deux fois par semaine, qui ont aussi pour objectif la compétition.
Epuisés par tant d’ingéniosité, nous arrivons devant Devoxx4kids. Lorie, rejointe après par Cédric, nous accueille chaleureusement.
Cédric et Lorie – Devoxx4kids : « [L’important c’est de] semer une petite graine »
Devoxx4kids veut faire découvrir le monde du numérique aux enfants ! On peut ainsi fabriquer son propre jeu, programmer et même piloter un robot. Devoxx4kids veut aussi réveiller la passion par le logiciel, montrer aux enfants qu’il y a plein d’outils à leur portée pour pouvoir, peut-être, générer des vocations.
Cette Mini Maker Faire nous l’affirme, la robotique touche toutes les tranches d’âges et tous les milieux. La foule se disperse progressivement, l’électricité se coupe alors. Enfin, notre périple s’arrête pour aujourd’hui, les batteries à plat mais le logiciel rempli d’idées nouvelles et de belles découvertes. A l’année prochaine !
>> Crédits : Quentin Chevrier / Makery (Flickr, licence cc), Sandra Castellanos-Paez