Les 5 expositions à voir en Isère pendant les vacances de Noël
Publié par Lise Marcel, le 31 décembre 2012 4.6k
Vous en avez marre des repas de fin d'année ? Vous avez envie de sortir et de vous aérer un peu la tête ? Profitez de cette petite sélection d'expositions à (re)visiter en Isère.
1 - L'Isère en relief. Les maquettes monumentales des fortifications de Grenoble et de Fort-Barraux
Le Musée dauphinois accueille deux chefs-d’œuvre de notre patrimoine national : les plans reliefs de Grenoble et de Fort-Barraux, respectivement réalisés en 1840 et en 1693. La maquette de Grenoble, d’une superficie de 60m2, est exposée au MAGASIN-Centre National d'Art Contemporain. Le plan-relief de Fort-Barraux, de dimension plus modeste, est présenté pour sa part à Sainte-Marie d’en-Haut (chapelle du Musée dauphinois).
Ces maquettes monumentales classées Monument historique, font partie de la collection conçue à partir du règne de Louis XIV jusqu’à celui de Napoléon III pour préparer les opérations de guerre. Elles ont été sélectionnées pour être exposées en début d’année au Grand-Palais, à Paris, où leur présentation a rencontré un énorme succès.
Le public grenoblois et isérois découvre à son tour ces documents exceptionnels élaborés en bois, papier, soie et métal, d’après des relevés très précis des géomètres militaires. Mais il découvre aussi une illustration exceptionnelle de l’histoire de la ville et de l’agglomération. Le développement urbain du bassin grenoblois comme celui du Grésivaudan, apparaîssent dans toute leur plénitude.
L’exposition autour de ces deux monuments aborde les motivations politiques et militaires qui ont conduit à leur réalisation. Elle revisite également les fortifications alpines dont Grenoble est un point d’ancrage. Est enfin évoquée l’évolution urbaine que le plan-relief permet de mesurer et ouvre sur la question du devenir de notre territoire en termes d’aménagement urbain.
> Jusqu'au 6 janvier
> Plan de Fort-Barraux au Musée dauphinois
Plan de Grenoble au Magasin-CNAC
2 - Chambre noire pour amateurs éclairés
L'exposition Chambre noire pour amateurs éclairés présente une sélection de clichés, pris ou collectés par plusieurs d'entre eux. Tout un pan de l'histoire de Grenoble se dévoile, de 1840 à 1940 environ, révélant la vie d'une famille bourgeoise, tant dans ses activités professionnelles que dans ses loisirs. Des images d'excursions organisées par les toutes nouvelles associations d'alpinisme accompagnent celles des travaux d'aménagement des premiers refuges; entre humour de carabins et soins donnés aux nouveau-nés, une rare série de photographies plonge au cœur de la vie de l'hôpital de Grenoble entre 1860 et 1890.
Depuis plus d'un siècle la famille Flandrin enrichit régulièrement les collections du Musée dauphinois de témoignages éclairant l'histoire de notre région. La qualité artistique et documentaire des photographies du « fonds Flandrin » a incité le Musée dauphinois à les présenter au public. La sélection exposée déroule cent années de l'histoire de Grenoble, de 1840 à 1940, à travers la vie d'une famille bourgeoise photographiée dans ses activités professionnelles et dans ses loisirs.
> Jusqu'au 16 septembre 2013
> Site du musée
3 - Les Alpes de Doisneau
L’année 2012 marque le centenaire de la naissance du photographe Robert Doisneau. Bien souvent, on retient de lui son travail sur le Paris d’après-guerre, mais son activité de photoreporter l’a aussi entrainé dans les Alpes. Travaux de commande pour des campagnes de publicité (la mode, l’automobile), reportage sur les Alpes pittoresques (le Queyras, la transhumance) ou le développement de la montagne comme espace de loisirs et de jeunesse (les sports d’hiver, les vacances)… mais aussi photos de vacances familiales à Laffrey, Les Alpes de Doisneau sont empreintes d’humour, tendresse et facétie, et traduisent le courant de la photographie humaniste dont l’artiste lui-même était l’un des principaux représentants. Ce sont en tout 120 images qui sont présentées au public lors de cette exposition, entre tirages modernes et vintages.
> Jusqu'au 14 avril 2013
> Site du musée
4 - Technologie & médecine, 1900-1960
Cette exposition est consacrée à l'apparition de la technique dans les pratiques médicales au début du XXème siècle. Cette période bien souvent méconnue, fut en effet témoin d'un bouleversement majeur des pratiques médicales. De l'électrocardiographie à la naissance de la radiologie, de nombreux appareils révolutionnent la médecine.Les pratiques thérapeutiques se diversifient et se complexifient, à l'image de la chirurgie qui devient de plus en plus spécialisée.
La présente exposition retrace cette évolution à travers près de soixante objets, tous issus des collections du musée grenoblois des Sciences médicales. Aujourd'hui, certains sont devenus obsolètes, d'autres ont évolués et sont toujours utilisés, mais tous témoignent de l'évolution des techniques et des pratiques professionnelles au sein de l'hôpital.
5 - « La Papet’ » de 1869 à nos jours. Regards sur l'usine de Lancey
Héritage d’une longue tradition dans les Alpes depuis le début du XVe siècle, la fabrication papetière est une constante en Isère. En 1912, ce sont près de 60 établissements de toute taille qui travaillent la pâte de bois.
Dans ce dispositif industriel, la papeterie de Lancey, surnommée familièrement « La Papet’ », tient une place particulière. La personnalité de son fondateur, Aristide Bergès (1833-1904), y est pour beaucoup. Entrepreneur innovateur amoureux de la technique, c’est à Lancey qu’il décide d’installer en 1869 sa râperie de bois. Afin d’actionner les turbines qui entraînent ses défibreurs à bois, il n’hésite pas à réaliser une chute d’eau de 200 mètres de dénivelé, la première de cette hauteur dans les Alpes. À cette énergie nouvelle issue des torrents, il donne le nom de « houille blanche ». Et lorsque pour éclairer son usine, il la couple à une dynamo pour produire de l’électricité, l’industriel devient alors l’un des pionniers de deux symboles forts de l’industrie alpine de cette période. Au-delà de cette aventure technique, l’usine de Lancey, c’est près de 150 années d’activité en continu, consacrées à la fabrication du papier. Des papiers pour affiches en 1882 aux doubles couches pour l’impression numérique en 1997, les productions s’enchaînent.
> Jusqu'au 1er septembre 2013
> Pour en savoir plus, lire l'article de Marion Sabourdy "Art nouveau et turbines au musée de la Houille blanche"