Les 20 espèces à observer sur les massifs de la Chartreuse et du Vercors – Partie 2
Publié par Lpo Aura Délégation Isère, le 29 mars 2017 4.7k
Profitez de l’arrivée des beaux jours pour aller à la rencontre des oiseaux et des mammifères sauvages, vous aurez peut-être la chance d’y faire ces observations (consultez la première partie de l'article ici).
La grive draine
La grive draine est une espèce de passereaux qui vit dans les forêts clairsemées, les prairies, les lisières forestières ou encore les vieux vergers. Contrairement à la grive musicienne, elle préfère les zones ouvertes et dégagées qui autorisent une vision plus nette, lui permettant de fuir rapidement et facilement en cas de prédation. Principalement insectivore et appréciant les petits escargots et les larves, la grive draine se nourrit aussi de baies en été. Habituellement seule ou en couple, il lui arrive à la fin de l’été de se rassembler avec ses congénères. Nous pouvons alors l’observer en groupe d’une cinquantaine d’individus.
Le saviez-vous ? Parce qu’elle a besoin d’un large territoire, la grive draine se montre très agressive et défend vivement arbres et arbustes quand d’autres oiseaux essaient de lui voler les fruits qui s’y trouvent.
La grive musicienne
Plus petite que la grive draine, la grive musicienne vit dans les forêts claires de feuillus et de confères ainsi que dans les parcs et les jardins. Elle se nourrit notamment d’escargots dont elle ouvre la coquille en la cassant sur une pierre. Elle est aussi très friande de vers de terre, de limaces, de larves et d’insectes en tout genre. La grive musicienne prépare un nid robuste assez bas, dans des sites à l’ombre des arbustes et des bosquets.
Le saviez-vous ? La grive musicienne tient son nom de par son chant très mélodieux, annonciateur du printemps, capable de se faire entendre de très loin dans la campagne et que l’on peut entendre du matin jusqu’au soir.
Le merle à plastron
Le merle à plastron est une espèce montagnarde que l’on peut observer dans les milieux ouverts comme les landes qui présentent la végétation d’arbustes et de buissons. Il ressemble beaucoup au merle noir mais il arbore un plastron blanc qui lui vaut son nom. Son régime alimentaire varie selon les saisons. De la fin de l’hiver jusqu’à l’été, il se nourrit d’invertébrés et d’insectes mais il préfère les fruits et les baies de automne jusqu’en hiver. Il niche en lisière de forêt montagneuses entre 800 et 2000 m d’altitude, à proximité du sol dans la végétation d’un talus ou d’un buisson. On l’observe assez facilement en montagne à la belle saison.
Le saviez-vous ? Le merle à plastron est très actif, ce qui rend le temps d’observation relativement court. Cela rend son vol particulièrement agile et rapide.
La mésange noire
La mésange noire est la plus petite des mésanges et la plus typique des forêts de montagne. Elle vit essentiellement en haut des épicéas qui lui offrent graines et insectes pour se nourrir. Elle est également adepte des mangeoires qui complètent son alimentation. On la retrouve dans les massifs forestiers de conifères ainsi que dans les parcs et les jardins qui présentent de hauts sapins. On l’observe se déplacer rapidement d’arbres et arbres lorsqu’elle est à la recherche de nourriture. Part manque de cavités dans les arbres, elle niche à même le sol mais apprécie tout de même le confort de nos nichoirs.
Le saviez-vous ? La petite tâche
blanche qu’elle arbore sous la nuque et l’absence de barre noir ventrale
permet de la différencier rapidement de la mésange charbonnière.
Le pic noir
Le pic noir est le plus grand des pics
européens. Il est originaire des forêts montagnardes de feuillus et de
conifères, en plaine comme en montagne, idéaux pour son alimentation et
son mode de nidification.
En véritable architecte des forêts, il est capable de forer de grandes
crevasses dans le creux des arbres dans lesquelles il y installe son
nid. Ces mêmes cavités seront utilisées à son départ par les chouettes
de Tengmalm, les mésanges et même les abeilles ou les guêpes. Au
printemps, les forêts de moyenne montagne résonne des tambourinages
puissants du pic noir. C’est un très bon grimpeur qui s’accroche aux troncs des arbres pendant qu’il cherche sa nourriture. Sa nourriture se compose essentiellement de fourmis ainsi que d’autres insectes et de larves de coléoptères.
Le saviez-vous ? Lors de la recherche de nourriture, le pic noir est capable de creuser un trou qui traverse de part en part un arbre mort.
Le pipit des arbres
Le pipit des arbres et l’un des sept représentants des espèces de pipits que l’on peut trouver en France. Arboricole, il aime les milieux ouverts comme les clairières, les landes et les zones de transition entre champs et taillis et peut être observé jusqu’à 2300 m d’altitude. Pour son repas, il apprécie particulièrement une variété d’invertébrés, des insectes comme les coléoptères et quelques escargots. Son nid fait d’herbes et de mousse se trouve au sol, caché sous la végétation.
Le saviez-vous ? Les parades amoureuses du pipit des arbres sont spectaculaires : il monte vers le ciel depuis un perchoir, chante lorsqu’il atteint le sommet de son ascension et redescend, les ailes ouvertes en parachute.
Le pipit spioncelle
Le pipit spioncelle est une espèce alpine qui fréquente volontiers les pelouses et les pâturages jusqu’à 2500 m d’altitude. On le rencontre particulièrement en hiver dans les basses terres riches en végétation, proches des fleuves, des rivières et des lacs. Son vol est farouche, il s’envole rapidement et parcours une assez longue distance avant de se poser. Il se nourrit essentiellement d’invertébrés et de graines et niche à même le sol ou dans des crevasses de rochers.
Le saviez-vous ? Les pipits doivent leur nom à la sonorité de leur chant. Lorsqu’on l’entend, on croirait que le pipit spioncelle chante son nom.
Le renard roux
Le renard roux est l’espèce de renard la plus répandue en Europe, Asie, Australie et au nord de l’Afrique. Son spectre d’habitats est très varié. On le retrouve dans des espaces dégagés comme les prairies et les cultures mais aussi dans les zones plus couvertes comme les forêts ou les bosquets. On remarque que la recherche de nourriture le contraint à s’approcher de plus en plus des zones urbaines. Le renard roux se nourrit de petits mammifères (lapins, souris, hérissons, etc.), d’oiseaux et de fruits. Il vit en petits groupes familiaux généralement plus actifs la nuit.
Le saviez-vous ? Le renard roux, pour chasser, utilise une technique appelée mulotage qui consiste à sauter à pieds joints et à retomber, pattes avant, sur la proie.
Le roitelet huppé
D’à
peine 5 grammes, le roitelet huppé est le plus petit oiseau d’Europe.
Il habite et niche dans les forêts de conifères et de feuillus, les
grands jardins et les parcs.
Bien qu’il soit minuscule, il n’en reste pas moins actif. Très vif et
peu farouche, on l’observe facilement en train de voleter d’un arbre à
l’autre en agitant les ailes et la queue.
À la recherche de nourriture, il fait des acrobaties dans la végétation
pour trouver insectes et araignées dans les troncs des arbres. L’hiver
venu, il se nourrit aussi de graines.
Le saviez-vous ? Son chant est rythmé de cris très haut-perchés dont la fréquence peut même être inaudible pour certaines oreilles.
Le tétras lyre
Espèce emblématique des montagnes et des forêts, le tétras lyre vit jusqu’à 2300 m d’altitude dans les forêts de conifères qui présentent des zones ouvertes comme des landes ou des clairières. Son régime alimentaire est principalement constitué de végétaux. Il comprend bourgeons, feuilles, graines, fleurs et fruits d’arbrisseaux. Son alimentation peut être complétée par des insectes. Quand les températures de l’hiver sont trop rudes, le tétras lyre s’enfonce dans la neige pour se protéger du froid. Cela lui permet aussi d’économiser son énergie. Cette espèce en déclin au niveau alpin est encore plus en danger dans les préalpes où son habitat se réduit et où elle est victime de dérangement hivernal qui atteint sa condition et où elle est encore chassable.
Le saviez-vous ? Pendant la parade, il n’est pas rare que deux mâles se retrouvent l’un en face de l’autre dans un combat rituel qui peut parfois se terminer en vraie lutte.
Profitez du printemps pour observer la faune qui habite le département. N’oubliez pas de rentrer vos observation sur le site participatif http://www.faune-isere.org/ !
>> Crédit Photos : Grive draine ©Karine Drost ; Grive musicienne ©Christian Kerihuel ; Merle à platron, pic noir, roitelet huppé, tétras lyre ©Denis Simonin ; Mésange noire ©Raphaël Bussière ; Pipit des arbres ©Sylvain Chapuis ; Renard roux ©Guy Bourderionnet