Le dry january (ou défi de janvier) : lancez-vous !

Publié par La Casemate, le 8 février 2024   410

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

La chronique du 8 février 2024 par Agathe Julliard, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Agathe Julliard, chargée des partenariats et des relations aux entreprises à Territoire de sciences. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Agathe !

Bonjour Nicolas !

Aujourd’hui, parce qu’un peu de prévention ne fait jamais de mal, on va parler du dry january, ou “défi de janvier” - il s’agit d’un challenge annuel et international pour sensibiliser à la consommation d’alcool, c’est cela ?

Tout à fait Nicolas. Le mouvement dry january a été lancé au Royaume Uni en 2012 par une association qui avait un triple objectif : initier un nouveau rapport à l’alcool, encourager celles et ceux qui s’interrogent sur leur consommation, et puis éventuellement motiver un changement de comportement durable après un mois d’expérimentation. 

N’oublions pas que l’alcool est lié à plus de 60 pathologies médicales, incluant des cancers, le diabète, la dépression, et l’hypertension artérielle… Et le message important, c’est que même les personnes qui ne parviennent pas à tenir le défi sur tout le mois de janvier vont tirer des bénéfices de l’expérience.

Justement, commençons par là, qu’est ce que le dry january apporte ?

Alors les bienfaits d’une période sans alcool sont bien connus et multiples : meilleur sommeil, regain d’énergie, concentration améliorée, perte de poids, peau plus nette… mais il s’agit là uniquement des effets les plus directs. 

Le psychologue de la santé Richard de Visser et ses collaborateurs de l’université du Sussex se sont eux intéressés à ce qu’ils ont appelé l’autoefficacité du refus de boire, c'est-à-dire la capacité d’une personne à décliner un verre. Trois situations sont analysées : la pression sociale (c’est le “je bois car mes amis boivent”), le soulagement émotionnel (“je bois quand je me sens inquiet ou triste”), et l'habitude (“je bois le soir devant la télé”). 

Ils ont conduit deux études, en 2015 et en 2019, pour lesquelles ils ont suivi près de 3000 personnes avant, pendant et après leur challenge. Les conclusions des études sont détaillées sur Echosciences, mais je vous spoile Nicolas : si “seulement” 63% des participants parviennent à tenir le défi en entier, tous présentent une meilleure autoefficacité au refus de boire dans 2 voire 3 des situations analysées, et la fréquence de de la consommation hebdomadaire diminue de manière nette. C’est un jour de moins sans alcool par semaine, même pour celles et ceux n’ayant pas tenu tout le mois de janvier. 

Si je comprends bien, le simple fait de se lancer le Défi de janvier c’est déjà un pas vers de nouvelles habitudes ?

C’est tout à fait ça ;  parmi l’ensemble des participants au Dry January de 2019,  82 % ont annoncé réfléchir davantage à leur consommation d’alcool, 80 % pensent qu’ils la contrôlent mieux, 76 % ont mieux compris quand et pourquoi ils boivent, et 71 % ont réalisé qu’elles n’ont pas besoin d’un verre pour s’amuser. Les chiffres sont sans appel ! Donc on résume : bien être psychologique, bien être physique… et puis, ayant moi même fait le défi cette année, et je rajouterais un dernier point dans l’éventail des effets bénéfiques de l’arrêt de l’alcool : votre porte monnaie vous remerciera :)

Ça tombe bien, j’adore le sirop Bigallet ! Merci pour toutes ces informations, on encourage donc tous nos auditeurs à tester ce défi… peut-être même avant janvier prochain ! A bientôt Agathe, 

Bonne journée Nicolas !