La Grande Histoire de MT180

Publié par Communauté Université Grenoble Alpes, le 8 mars 2019   2.3k

Le Queensland est un état australien qui subit chaque année de terribles sécheresses. Pour lutter contre les pénuries d’eau, les citoyens sont encouragés à limiter leur consommation, et à se limiter à des douches de 3 minutes. C’est pourquoi on trouve dans les salles de bain des petits sabliers collés au mur. 180 secondes, le temps idéal pour prendre une douche, ou pour présenter un sujet d’une thèse. C'est en tout cas l'idée du professeur émérite Alan Lawson de l'université du Queensland, lorsqu'il crée en 2008 Three Minute Thesis, un concours permettant à ses étudiants d'améliorer leurs capacités orales. Très vite, l’événement remporte un franc succès, et s'étend à de nouvelles universités, jusqu'à dépasser les limites de l’Australie. Mais le concours reste anglophone.


Et en français ?

Il faut attendre 2012 pour que le concept soit repris, du côté du Québec, par l'Association Francophone pour le Savoir, avec Ma Thèse en 180 secondes. Ce concours reprend le modèle de son homologue anglais, et comme lui va rapidement s’étendre à l’international, s’associant en 2014 à des universités belges, françaises et marocaines. 2015 voit le nombre de pays se multiplier par deux, pour accueillir le Burkina-Faso, le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie. Trois pays de plus rejoignent la partie en 2016, le Bénin, l'Indonésie, et la Suisse. 5 pays de plus en 2017, avec la Côte d’Ivoire, le Liban, le Congo, la Roumanie et les États-Unis. L’année 2018 quant à elle, voit l’entrée de la Bulgarie, de l’Égypte, du Gabon et de Madagascar.


Et à Grenoble ? 

Quelle place avons-nous dans ce réseau universitaire international ?
Depuis 2015, la Communauté Université Grenoble Alpes est magnifiquement représentée, au niveau national et international du concours. Alexandre ARTHAUD gagne cette année-là le concours en France, et arrive deuxième à l’étape internationale. Il reçoit également à chaque fois le prix du public.
Sabrina Fadloun reprend le flambeau en 2017, remportant à nouveau le première place et le prix du public au niveau national et le prix du public à nouveau à l'international.
Nouvelle victoire en 2018 avec Philippe Lebouteiller qui arrive premier au national, puis deuxième à l’international, en reportant encore une fois les prix du public à toutes les étapes du concours.


Et pour 2019 ?

Après avoir passé les présélections le 8 mars, entre 10 et 16 participants s’affronteront lors de la finale locale le 28 mars à l'Auditorium Grenoble INP. Il ne restera alors que deux candidats (le 1er prix du jury et le prix du public) qui participeront à la demi-finale nationale à Paris début avril. On compte sur nos champions pour se qualifier pour la finale nationale qui aura lieu cette année dans notre belle ville de Grenoble, en juin.
La victoire en poche, le finaliste français s’envolera pour Dakar le 26 septembre, pour la finale internationale de Ma Thèse en 180 Secondes.


Lorenzo Jacques, M1 CCST