Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry.  L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

La chronique du 18 novembre 2021, par Emmanuel Laisné, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Emmanuel Laisné, chargé de projets à La Casemate. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Emmanuel !

Bonjour Nicolas !

Alors aujourd’hui Emmanuel vous avez voulu nous parler d’un sujet qui préoccupe un grand nombre d’entre nous en ce moment, le prix de l’énergie …

Tout à fait Nicolas. A en croire le journal “Les Echos”, 84% des Français sont en ce moment préoccupés par le prix de l’énergie. Une moitié d’entre nous aurait d’ailleurs renoncé à hausser le chauffage alors même que le froid s’intensifie.

Mais entendons-nous bien, je ne suis pas venu vous proposer une rubrique société mais plutôt vous partager un éclairage sur la manière dont ces prix sont fixés et évoluent. Un éclairage apporté par l’Encyclopédie de l’énergie, encyclopédie en ligne qui a été créé initialement par l’Ecole Nationale Supérieure de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement de Grenoble (ENSE cube) pour les intimes. Et qui partage des bases théoriques, des statistiques, des notions d’histoire, de politique et d’économie de l’énergie pour qui souhaiterait s’intéresser au sujet. Contenus qui sont régulièrement partagés sur Echosciences Grenoble.

Intéressant, mais permettez moi une question … vous dites Encyclopédie … et tel quel, je m’attends un peu à une lecture fastidieuse.

Oui et non. Les articles publiés sont plus ou moins pointu mais finalement c’est l’intérêt du sujet qui vous embarque et le fait d’apprendre des choses que vous n’entendez pas nécessairement lorsque le sujet est développé dans les médias.

Ah oui ? Par exemple ?

Et bien si j’en reviens à un article intitulé “Prix de l’énergie, une hausse inexorable”. J’ai découvert ce dont je me doutais un peu, c’est à dire que le prix de l’énergie dépend de l’offre et de la demande en temps réel, mais aussi d’une part de taxation et de réglementation des prix. Mais surtout j’ai été très surpris de voir comment l’offre et la demande impacte le prix d’un énergie en particulier, l’électricité … Un prix qui en France serait faible grâce à un coût modéré de production par le parc nucléaire.

C’est ce qui est souvent mentionné lorsqu’on aborde le sujet.

Oui, et c’est à la fois vrai et faux … Tout cela parce que cela dépend de la demande et des moyens de production que vous êtes contraint de mettre en route pour la satisfaire. Ces moyens de production sont mis en route par ordre de coût de production de l’énergie. Vous mettez d’abord en route ce qui vous coûte le moins cher et puis si cela n’est pas suffisant, vous recourez à des moyens de production de plus en plus coûteux.

Cela parait évident. Mais du coup, je ne vois pas la contradiction. Si on dispose d’une grande quantité d’outils de production de l’énergie peu coûteux, on est, quoi qu’il arrive gagnant !

Et bien non, pas “quoi qu’il arrive”. Parce que la part du prix liée à la demande en temps réel, est calculée sur le coût de production de la dernière centrale que vous avez été obligé de mettre en route. Autrement dit, lorsque la demande est forte, vous finissez inexorablement par mettre en route une centrale à charbon parfois en faisant appel aux pays voisins, et que c’est leur choix et le coût de production qui l’accompagne qui fixe une part du prix de votre électricité.

Il me semblait que alors que vient de s’achever la COP 26, s’est une façon de rappeler l’utilité de discuter ces sujets pas seulement dans un contexte national.

Merci Emmanuel, L’article ainsi que l’ensemble des contributions de l’Encyclopédie de l’énergie est à retrouver sur Echosciences Grenoble ! A bientôt ?

A bientôt Nicolas !

>> Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)