Jadikan : "Chaque image est le résultat d'une chorégraphie lumineuse"
Publié par La Casemate, le 8 décembre 2022 560
Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !
La chronique du 15 décembre 2022, par Maxime Carré, en son et en texte ci-dessous :
Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Écho des Médias avec Maxime CARRÉ, Responsable OpenLabs à La Casemate. Vous allez nous présenter les dernières nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Maxime !
Bonjour Nicolas, bonjour tout le monde ! Alors Nicolas aujourd’hui je viens vous parler d’un art ma foi très scientifique et très technique, le Light Painting et d’un artiste Grenoblois qui en a fait la démonstration lors de la fête de la science au mois d’octobre dernier.
Light et Painting, mes cours d’anglais sont un peu loin mais je crois comprendre peinture à la lumière, est-ce que je chauffe ?
Tout à fait Nicolas vous brûlez même !
Le light painting est une technique visuelle de prise de vue photographique fondée sur la captation de la lumière, peu importe sa forme et son intensité, sur un capteur optique ou numérique.
Intéressant, et vous pouvez nous en dire plus ?
Avec plaisir Nicolas, Cette technique consiste à modeler la lumière pour créer des compositions dans un état temporel et d’espace à la façon de trait de peinture sur une toile . On va faire intervenir une ou plusieurs sources de lumière, la plupart du temps tenues à la main (typiquement des lampes de poche, des lasers, mais bien d'autres objets peuvent être utilisés) dans une scène photographiée avec un temps de pose supérieur à 1 seconde.
La lumière peut être dirigée vers l'objectif : le résultat ressemble alors à une photo classique sur laquelle on aurait peint des traits lumineux ; ou dirigée vers le sujet, ou une partie du sujet photographiée : la photo est ainsi éclairée par endroits et sombre à d'autres.
On arrive à retracer l’histoire de cette pratique ?
Fait intéressant, initialement on a vu émerger la pratique du Light Painting dans le monde industriel anglo-saxon vers 1840 où la technique avait été imaginée pour analyser les mouvements des employés afin de les optimiser.
Ah la grande époque du taylorisme et du fordisme !
Quelle culture Nicolas, c’est tout à fait ça, et on voit émerger la technique en France un peu après dans l’univers scientifique pour décomposer les mouvements humains et animaux.
Et donc des photographes ont par la suite décidé de mobiliser la technique dans des compositions artistiques ?
Et oui mais pas tout de suite, parce que l’on voit apparaître les premières utilisations « détournées » à la fin des années 1930 et le côté artistique de cette pratique se développe véritablement dans les années 50.
Parmi les photographes plasticiens français contemporains utilisant cette technique on retrouve un artiste Grenoblois, Jadikan qui a présenté son travail lors de la dernière fête de la science au sein d’un parcours scientifique sur la thématique de la lumière organisé par plusieurs communes de la vallée de la Romanche.
En bon Grenoblois je me dois d’en savoir plus sur Jadikan !
Pour Jadikan, tout a commencé adolescent dans les années 90 par une erreur photographique alors qu’il faisait de la photo dans une MJC et qui l’a poussé à s’intéresser à comment récupérer les « traces » de la lumières. Il apprécie particulièrement faire se rencontrer lumières et sites abandonnés et a largement dépassé au fil du temps les pratiques désormais classiques du light painting, notamment par l’utilisation de la 3D et du mix entre photo et vidéo.
Jadikan a aussi à cœur de partager son travail durant des conférences pour les photographes ou des expositions dans les centres culturels et c’est aussi ce qui en fait un artiste attachant que l’on vous invite à rencontrer. Pour en savoir plus, rendez-vous notamment sur Echosciences Grenoble.
Merci Maxime pour cette présentation d’article éclairante ! L'article est à lire sur Echosciences Grenoble et s‘appelle "Jadikan : Chaque image est le résultat d'une chorégraphie lumineuse".
Avant de nous quitter, une petite recommandation à nous faire ?
Je suis obligé d’évoquer les ateliers de Noël proposés au Fab Lab de La Casemate et un atelier à proposer sous le sapin pour les amoureux de skateboard que je vous invite tous à aller retrouver en détail sur www.lacasemate.fr !
Très bien, le message est passé, merci Maxime ! À bientôt !
Merci Nicolas et bonne journée.