Grenoble-Oxford : retour sur 30 ans de jumelage autour du jardin des plantes
Publié par Muséum De Grenoble, le 18 octobre 2019 2.4k
Oxford est une ville d’Angleterre située à 90 km au nord-ouest de Londres. Sa population est proche de celle de Grenoble et c’est aussi une grande ville universitaire.
Le jumelage entre Grenoble et Oxford s’est établi en 1989 à l’origine sur cet aspect « Grandes villes universitaires ».
Depuis, les échanges se sont diversifiés : dans les domaines de l’éducation, de la culture, de l’art, des sports, …et les liens se sont renforcés.
Si bien qu’en 2019, du 30 avril au 28 mai, (durant le « Mois de l’Europe » et l’événement organisé par la ville de Grenoble « Grenoble vit l’Europe »), plusieurs rencontres étaient organisées à l’occasion de la célébration des 30 ans du jumelage entre ces deux grandes villes. Ce jubilé fût l’occasion pour la Ville de Grenoble, la Ville d’Oxford, le comité de jumelage Grenoble-Oxford, ainsi que pour les nombreux acteurs institutionnels et associatifs impliqués, de mettre en lumière les actions menées entre Oxford et Grenoble.
Un programme très riche et varié était proposé durant ce mois de mai (théâtre, conférences, expositions, résidence d’artistes, visites guidées, balades, sport, musique, inauguration de la station de tram « Oxford » (Ligne B) et délégations accueillies) dont de nombreux événements dans le jardin des plantes.
Explications …
Du 13 au 17 mai, six plasticiens ont travaillé en résidence dans le jardin des plantes. Vous avez peut-être aperçu les œuvres de Stéphane Billot, Rodrigue Glombard, Gabriel Ott (artistes de Grenoble), Diana Bell, Julia Mallaby et Simon Mandarino (artistes d'Oxford).
Rodrigue Glombard a pris quelques minutes pour nous expliquer son projet de mise en place d’une installation éphémère :
« Une grosse pierre était suspendue dans les branches d’un arbre précisément choisi dans le jardin des plantes. Cette pierre était tenue et reliée à d’autres plus petites pierres toutes nouées et liées par des cordes en chanvre. Cette installation satellite faisait écho à une planète (la grosse pierre) suspendue dans l’espace autour de laquelle gravitait en réseau, des satellites, tous reliés et interdépendants. L’idée était de montrer que ce réseau, comme notre planète, doit exister ensemble et de manière connectée afin que le système puisse fonctionner ».
En parallèle, du 14 au 25 mai des élèves du Lycée Champollion (lycée jumelé à un lycée d’Oxford) ont réalisé dans les serres du jardin des plantes, une exposition inspirée par William Morris ancien étudiant en théologie d’Oxford mais aussi célèbre écrivain, peintre et designer de décoration d’intérieur. « Au XIXème siècle, Morris souhaitait mettre les arts décoratifs au même niveau que les arts majeurs que sont la peinture et la sculpture. Selon lui, « le plus grand artiste restait un artisan, l’artisan le plus humble était aussi un artiste ». Il s’inspira de la nature pour créer ses motifs pour tissus et imprimés d’intérieur ».
Une journée fut également riche en animations : le vendredi 17 mai. Une visite guidée bilingue du Muséum en partenariat avec les Amis du Muséum et l’Université inter-âge du Dauphiné(UIAD) était organisée. Une lecture de poèmes sur le thème de la nature était ensuite proposée, en partenariat avec l’Association Création et Poésie, les Amis du Muséum et l’Alliance Grenoble-Oxford (AGO).
Puis, Pascal Clouaire adjoint au maire de Grenoble et Marie-Christine Simiand de l’AGO ont reçu le Deputy Lord Mayor d’Oxford, Mohammed Altaf Khan et l’ambassadeur du Royaume Unis et d’Irlande du Nord auprès de l’Unesco, Matthew Lodge.
Avez-vous remarqué une nouveauté rue Haxo ? Une fresque végétale en l’honneur de Dominique Villars est visible aujourd’hui sur les murs de la serre botanique du Jardin des plantes. Elle a été inaugurée ce 17 mai avec l’AGO et l’Union de Quartier Mutualité-Préfecture.
Dominique Villars est né en 1771. Il commence l'apprentissage des plantes alors qu'il est berger du troupeau familial. Il devient en 1782, médecin, directeur de l’Hôpital militaire de Grenoble. Cette même année, il crée le jardin botanique de Grenoble. A partir de 1805, il est nommé professeur à la faculté des sciences de Strasbourg où il finira sa carrière et sera aussi membre de l'Institut. Il marquera son époque par ses travaux en botanique, qui en feront « le » grand botaniste des Alpes du début du 19e siècle. Son œuvre majeure est « L’histoire des plantes du Dauphiné ». L’ensemble de ses herbiers et écrits est conservé au Muséum.
Pour terminer, le 28 mai, une conférence sur « Le Martinet Noir à Grenoble » était donnée dans l’auditorium du Muséum. Retrouvez le témoignage de Thibault qui a assisté à cette conférence.
Un grand merci à Corinne Pinchon Carron de la Carrière, chargée du suivi des jumelages européens à la ville de Grenoble, Marie-Christine Simiand, présidente de l’Alliance Grenoble-Oxford, Eve Dellarovere et Rodrigue Glombard pour tous leurs éléments qui ont permis la rédaction de cet article.
Visuel principal : Grenoble, photo de Richard Mcall de Pixabay et Oxford, photo de Abdulhakeem Samae de Pixabay