Gérer les risques naturels liés à l’eau - Echosciences sur RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 20 juin 2024   47

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

La chronique du 20 juin par Emmanuel Laisné, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de l'Écho des médias. Aujourd’hui, nous retrouvons Emmanuel Laisné, chargé de projets à Territoire de sciences. Bonjour Emmanuel !

Bonjour Nicolas !

Alors, de quoi allez-vous nous parler aujourd’hui ?

Alors, vous vous souvenez peut-être qu’il y a une semaine ma collègue Fanny, à ce même micro vous parlait des précipitations anormalement élevées que nous connaissons depuis l’automne 2023 et d’un débit record de l’Isère enregistré le 15 novembre dernier. Aujourd'hui, je suis venu vous parler de solutions à la faveur d’un article publié ce mardi sur Echosciences par Freddy Rey. Il est directeur de recherche à l’INRAE au sein du laboratoire des écosystèmes et des sociétés en montagnes. Sa spécialité, ce sont les solutions fondées sur la nature dans la gestion des risques liés à l’eau.

Des solutions fondées sur la nature ? Est-ce que cela rejoint par exemple la restauration du lit initial de certains cours d’eau comme on peut le voir dans certaines régions ?

C’est effectivement une des solutions pour mieux gérer les risques de crues et de débit important. Parce qu’en laissant un cours d’eau sinuer vous allez ralentir sa course. Mais il est aussi possible de citer le fait de préserver des zones humides comme des tourbières qui lors des crues seront inondées et feront office de bassin de rétention ou plutôt d’expansion du lit de la rivière. En travaillant à la végétalisation aux abords des cours d’eau, il est aussi possible de favoriser l’infiltration. Ce qui a aussi pour effet de favoriser la reconstitution des nappes phréatiques.

Si je comprends bien, on utilise des phénomènes naturels finalement assez connus pour notre propre intérêt ?

Alors pour répondre simplement à votre question : oui !

Mais si vous me permettez de développer un peu, je voudrais rebondir sur deux choses. Ce sont effectivement des phénomènes naturels connus et on pourrait se dire rien de nouveau sous le soleil (ou sous la pluie en l'occurrence). Freddy Rey a d’ailleurs conscience de cette critique qui pourrait être adressée à ce type de travaux. Mais il se livre, comme il est de coutume en recherche, à un travail d’analyse patient pour quantifier les bénéfices de ces solutions et aussi à un travail d’ingénierie écologique pour tenter d’optimiser les processus à l'œuvre et de restaurer des écosystèmes disparus. Pour donner une sorte de coup de pousse à la nature dans ce service qu’elle nous rend.

En enfin, est-ce seulement dans notre unique intérêt. J’ai du mal à vous répondre sur ce point.

Ah bon ? Pourquoi ?

Et bien ces solutions fondées sur la nature, elles ont un autre avantage certain. En restaurant des zones naturelles voire en mixant des constructions et l’inclusion de zones végétalisées, de zones boisées. Et bien quelque part, on favorise le maintien de la biodiversité et nous rendons donc aussi service à la nature. Mais ce maintien de la biodiversité n’est-il pas aussi dans notre propre intérêt ?

Si probablement. Cet article est donc à consulter comme d’habitude sur le site d’Echosciences Grenoble ?

Tout à fait. Il s’intitule Fonder nos solutions sur la nature et la forêt pour gérer les risques naturels liés à l’eau. Au cœur de l’article, si j’ai piqué votre curiosité, vous trouverez une série de liens pour creuser un peu plus le sujet des Solutions fondées sur la nature. Rendez-vous donc sur Echosciences-grenoble.fr

Merci Emmanuel pour le partage et à bientôt !

A bientôt Nicolas

Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)