Flying bodies across the fields - EXPERIMENTA, LE SALON

Publié par Isaora Bacquet, le 26 novembre 2022   910

Flying bodies across the fields est une performance qui a été présentée lors de l'évènement EXPERIMENTA, LE SALON organisé par l'Hexagone à la maison Minatec. Cette œuvre a été interprétée par Veronika Akopova comme chorégraphe et par Florian Goralsky comme programmeur des drones. 

Nous savons tous que les abeilles risquent de disparaitre un jour. Seulement, leur disparition entrainerait de nombreuses catastrophes pour l'environnement et donc pour nous. L'Homme tente donc de trouver des solutions et l'une d'elles serait de créer des drones abeilles. La question est de savoir comment réagirait la nature avec ces machines. Veronika représente donc la nature avec son corps qui s'éveille et évolue auprès des drones. Florian commande à ces nouvelles abeilles du futur pour former une chorégraphie bien particulière. 

Nous avons eu l'occasion de discuter un peu avec les performeurs. Veronika nous a donc expliqué que c'était sa première création qui "parle de la disparition des abeilles et des tentatives de les remplacer par des drones". Elle ajoute que c'est normalement un spectacle "pour quatre interprètes et un essaim de drones". Le spectacle a donc été adapté pour la biennale Expérimenta. Il est d'ailleurs inspiré des réflexions de Jacques Tassin sur la sensibilité des plantes. Florian nous a aussi expliqué que les drones suivent des séquencés préenregistrées qu'il a créées. Il nous a expliqué le fonctionnement :"Au quatre coins de la scène, il y a des émetteurs infrarouges qui vont émettre chacun une fréquence dans leur angle bien précis. Ensuite, sur le drone vous avez quatre récepteurs infrarouges qui vont recevoir cet angle et donc pouvoir trianguler la position et trouver la position absolue dans l'espace grâce à ça." Cette action est réalisée 50 fois par seconde, ce qui permet donc de demander au drone d'aller dans telle direction avec telle vitesse. Les mouvements des drones sont issus d'algorithmes eux-mêmes inspirés des vrais déplacement des abeilles.

Véronika insiste sur le terme "la danse des abeilles" qui est la méthode utilisée par celles-ci pour transmettre les informations dans la nature. Les drones montrent aussi l'intelligence collective du groupe d'abeille. Il est prévu que les drones deviennent totalement autonomes et n'aient plus besoin de séquences préprogrammées. 

Le spectacle ne se résumait pas qu'à une danse, il y avait aussi une musique. Celle-ci était expérimentale. On utilise des images, ici celles de ruches d'abeilles qu'on transforme en son. 

Cette performance m'a finalement beaucoup touchée. Je n'avais pas lu ni entendu le speech avant et j'ai donc totalement découvert l'histoire sur le moment. J'ai tout de suite accroché à cette rencontre entre abeilles du futur et nature sensible, la musique aidant à la concentration sur l'histoire.

Article écrit par Isaora Bacquet, avec l'aide de Margaux Siché, Stéphane Romanin, Emmy Vanotti et Garance Demarquest, dans le cadre du Master Communication et Culture Scientifiques et Techniques.