[Fête de la science] La science s'affiche à Grenoble
Publié par La Casemate, le 29 septembre 2021 1.3k
Du 29 septembre au 5 octobre, la science s'est invitée dans l'espace public pour le 30ème anniversaire de la Fête de la Science avec dix photos issues des organismes et structures de recherche du bassin grenoblois : Campus GIANT, CNRS, Inria, Université Grenoble Alpes. Sous les abribus, les abris de tram, elles vous ont peut-être interpelé par leur esthétique, les objets, personnes ou situation qu'elles représentent. Elles illustrent une part de la diversité des recherches menées par ces différents organismes de recherche.
Pour vous permettre d'y voir plus clair, quelques explications complémentaires ...
L'ESRF, pour European Synchrotron Radiation Facility ou Installation Européenne de Rayonnement Synchrotron, produit des rayons X 100 milliards de fois plus brillants que les rayons X utilisés à l'hôpital. Ces rayons X, aux propriétés exceptionnelles, sont produits par des électrons de très haute énergie circulant dans un accélérateur de 844 mètres de circonférence et permettent notamment de tenter de percer les secrets de la matière.
Chaque année, plusieurs milliers de chercheurs viennent à Grenoble réaliser des expériences sur les lignes de lumière de l'ESRF.
© ESRF / Photo McBride
Florence Bertails-Descoubes, directrice de recherche, est responsable de l'équipe-projet ELAN (modELisation de l’Apparence de phénomènes Non-linéaires ) qui cherche à simuler la physique de phénomènes mécaniques visuellement riches, tels que les plissements de tissus, l'enroulement de rubans, l'écoulement granulaire ou l'enchevêtrement des cheveux. Les applications cibles sont notamment le loisir numérique (cinéma, animation de longs métrages, effets spéciaux), mais aussi le prototypage virtuel dans l’industrie de la construction mécanique (aéronautique, cosmétologie). Bien que très différents, ces deux domaines d’application nécessitent des modèles prédictifs et évolutifs pour la capture de phénomènes mécaniques complexes à l’échelle macroscopique.
© Inria / Photo S. Erôme - Signatures
La visualisation d'hologrammes à travers le casque de réalité augmentée (Hololens) permet d'incarner un corps virtuel avec une taille, morphologie ou apparence différentes des siennes. En portant un casque de réalité augmentée, on peut voir et interagir avec des avatars virtuels directement dans le monde réel.
Adélaïde Genay, doctorante au sein de l’équipe POTIOC, mène des recherches sur l'impact de cette incarnation sur la perception de l'utilisateur.
© Inria / Photo B. Fourrier
Préparation en boîte à gants d'un catalyseur bio-inspiré. Cliché pris à travers le sas de la boîte, ouverte à l'occasion d'une maintenance. La boîte à gants permet de préparer et de manipuler des composés qui réagissent avec l'eau et l'oxygène de l'air. L'atmosphère de la boîte est composée d'un gaz inerte qui est constamment filtré et purifié.
© CNRS Photothèque / Photo Emmanuel Perrin
Sur la plateforme tournante Coriolis, les chercheurs modélisent à petite échelle (2 m sur 3 m) l’effet de la rotation terrestre sur l’écoulement des vents, des marées ou des courants océaniques. Sur cette image, il s’agit d’une expérience visant à reproduire le Kuroshio - en japonais "courant noir" -, un courant marin chaud de l’océan Pacifique, et sa trajectoire autour d’îles japonaises de plus en plus vulnérables face au changement climatique. Le but est de simuler les fortes turbulences, les variations de direction et de vitesse de ce courant analogue au Gulf Stream. Toutefois, ici, ces petits tourbillons bien définis et uniformément répartis ne sont pas dus à un phénomène océanique naturel mais à des résidus imprévisibles des turbulences qui se sont formés en toute fin de manipulation, à l’arrêt de l'expérience et de l'injection du courant !
© CNRS Photothèque / LEGI / Photo Samuel Viboud
Cette navette qui semble flotter dans les airs est en réalité en train d'être hissée sur un bateau à proximité de la base de Marambio.
Derrière cette photo se cache la figure de Claude Lorius, glaciologue au CNRS et pendant cinq ans directeur du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement de Grenoble. Il est à l'origine d'un apport conséquent pour la compréhension de l'évolution du climat terrestre à partir des bulles d'air piégées dans les carottes de glace issues de forages à grandes profondeur.
Le passage par la base argentine de Marambio en antarctique, fut l'une des étapes d'un projet de forage à l'ile de James Ross.
© CNRS Photothèque / Fond Lorius / Photo Claude Lorius
Interactions du robot Nina avec un chercheur, autour d'un jeu de cubes. Dans cette expérience, le robot humanoïde donne des consignes à son partenaire humain, en regardant et en pointant les cubes, tout en se synchronisant avec la parole et les actions de la personne. Nina agit de manière autonome et naturelle suite à une phase de pilotage, répétée un grand nombre de fois. Un chercheur muni de capteurs l'a dirigée pour qu'elle enregistre les mouvements subtils de l’interaction face-à-face (contact visuel, synchronisation regard/parole, points d’intérêt, tours de parole, lecture labiale…). Cet apprentissage s'effectue via des algorithmes de deap learning. Nina pourra notamment trouver des domaines d'application au sein de campagne de dépistage de problèmes de mémoire (maladie d'Alzheimer, début de démence…) en faisant passer des tests de mémoire
© CNRS Photothèque / GIPSA-lab / Photo Cyril FRESILLON
Les salles blanches du Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information du CEA permettent de réaliser des opérations de micro et nanoélectronique dans une atmosphère contrôlée. Ganté.e.s, botté.e.s, masqué.e.s et vêtu.e.s les opérateurs ou opératrices y travaillent dans des conditions permettant d'éviter les contaminations et l'altération des performances des composants qu'ils élaborent.
Ici, l’opératrice en salle blanche est en train de procéder au retrait d’une plaque saphir 4’’, qui était collée sur une plaque de sicilium 8’’ grâce au laser, qui a permis de décoller le GaN (nitrure de galium).
© CEA / Photo Andréa Aubert
La plateforme de protéomique EDyP Service offre la possibilité d'étudier les protéines d’un organisme, d’un fluide biologique, d’un tissu, d’une cellule ou même d’un compartiment cellulaire. L'ensemble de ces cellules formant le "protéome".
Les données ainsi extraites permettent de mieux comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans les grandes fonctions cellulaires et la physiologie des organismes vivants. Sur la photographie, les vannes d'un système de nano-chromatographie.
© CEA / Photo Patrick Avavian