Derrière Perseverance, le robot sur Mars, il y a des grenoblois ! - Echosciences chez RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 27 mai 2021   1.4k

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry.  L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

Retrouvez la chronique du 27 mai 2021, par Pascal Moutet, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, c’est l’heure de retrouver l'Echo des médias. Aujourd’hui, c’est Pascal Moutet qui va nous donner quelques nouvelles d’Echosciences Grenoble. Bonjour Pascal !

Bonjour Nicolas, ravi de vous retrouver !

Alors Pascal, vous êtes responsable du Media Lab à La Casemate, le centre de culture scientifique à Grenoble. Vous venez nous parler d’espace, de robot martien et de laboratoires grenoblois.

Oui, j’ai repéré un article sur Echosciences, consacré à la mission Perseverance écrit par Jeanne Boivin, une étudiante qui a suivi l’enseignement "Sciences, journalisme et réseaux sociaux” à l’Université Grenoble Alpes.

Perseverance, c’est le nom du nouveau rover à six roues et à plus de 2 milliards de dollars de la Nasa qui a atterri sur Mars en février dernier. Il a pour mission de chercher des traces de vie passée, et préparer un retour d’échantillons de roches martiennes sur Terre.

Plus précisément, ce rover est conçu pour stocker des échantillons de poussière et de roches dans de petits tubes qu’il laissera derrière lui, prêts à être récupérés. Ensuite, il faudra «juste» organiser le voyage des échantillons pour les faire venir jusqu’à nous sur Terre, vers l’année 2031. A l’heure actuelle, jamais des échantillons n’ont été ramenés de l’espace afin d’envisager y étudier de possibles traces de vie.

Ce «retour simple» de quelques dizaines de grammes de sol martien générera des recherches complexes et nous aidera à mieux situer la Terre, notre planète et sa biosphère, ainsi que Mars dans l'histoire de l'univers.

Ce n'est pas la première fois que la NASA envoie un rover bardé de technologies sur Mars. Qu’est-ce que Perseverance a de plus remarquable ?

Alors en effet, Perseverance est le cinquième astromobile à se déplacer sur le sol martien .Il ressemble beaucoup à son prédécesseur Curiosity mais il bénéficie de nombreuses avancées technologiques qui n’existaient pas à l’époque, dont un instrument d’un genre nouveau qui a été développé en France, avec le concours de plusieurs laboratoires grenoblois.

Alors de quel type d’instrument s’agit-il ?

Et bien, mélangez une caméra haute résolution, un laser et des spectromètres, et vous obtenez la SuperCam, un instrument qui recherche des composés organiques, un élément clé dans la quête de signes de vie microbienne passée. « Elle peut identifier la composition chimique et minérale de cibles aussi petites qu'une pointe de crayon à une distance de plus de 7 mètres ». De quoi pré-analyser et sélectionner les échantillons de roches qui seront ramenées sur Terre.

A noter qu’en plus de sa caméra,  la SuperCam est dotée d’un très bon microphone. Il est désormais possible non seulement de voir Mars, mais aussi d’entendre la planète, le rover, et les lasers. Des équipements indispensables pour savoir si le rover fonctionne correctement, mais également pour satisfaire la curiosité de tous !

Cet instrument a coûté 40 millions d’euros et il a été développé en France par plus de 300 scientifiques. On trouve parmi les acteurs du projet le Centre National d’Études Spatiales (CNES), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), des universités, ou encore des industriels. À Grenoble, ce sont l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique (IPAG), ainsi que l’Institut des Sciences de la Terre (ISTerre), qui ont contribué à la conception de l’instrument.

Impressionnant ! Merci beaucoup Pascal, pour ce voyage sur Mars ! A bientôt

>> Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)