Code Spatial : GJ 357 d
Publié par Manon Herranz, le 30 octobre 2020 1.7k
Cette histoire commence dans les années 60, au milieu de la guerre des étoiles ! Bon d’accord, on est loin des récits remplis de Jedis mais à l’époque la course aux étoiles entre l’URSS et les États-Unis passionnait aussi les foules. Les Soviétiques envoient le premier homme dans l’espace, Youri Gagarine, en 1961. Puis huit ans plus tard, après un atterrissage mouvementé dans la mer de la tranquillité, Neil Armstrong, et Buzz Aldrin font leurs premiers pas sur la Lune. C’est alors qu’Armstrong prononce sa phrase devenue célèbre : « C'est un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l'Humanité ». Depuis, le monde connaît découverte sur découverte, et des années plus tard, avec des technologies bien plus avancées, une équipe d'astronomes découvre un nouveau système solaire situé à 31 années-lumière de la Terre, une distance relativement courte à l'échelle de l'espace. Et la grande nouvelle c’est que ce système solaire pourrait abriter une planète "habitable”. Il serait constitué d’une étoile bien plus petite que notre soleil qu’on appelle naine rouge, GJ 357 et de trois planètes découvertes en orbite autour d’elle.
Mais c’est quoi, une planète "habitable" ?
Alors pour une planète “habitable” prenez un peu d’eau liquide , des cailloux, secouer le tout sous une bonne couche d’atmosphère et voilà ! Non, plus sérieusement, une planète habitable est définie selon plusieurs critères. D’abord, la planète doit se situer ni trop près ni trop loin de son étoile. C’est essentiel pour avoir une température qui permet d'abriter de l'eau sous forme liquide. Pour GJ357d, les chercheurs pensent que la température sur la planète tourne autour de -53°C. Bon on est pas sur les plages de Copacabana mais franchement, si l’atmosphère est dense, comme la Terre et contrairement à Mars par exemple, l’effet de serre réchaufferait la surface et l’eau pourrait être liquide. La planète doit aussi avoir un sol rocheux et une taille similaire à la Terre. Pour GJ357d, les experts estiment qu’elle pourrait avoir de une à deux fois la taille de la Terre.
Comment a-t-on trouvé GJ357d ?
Je vous laisse lever la tête vers le ciel et faire coucou aux satellites en orbite autour de la Terre, car ce sont eux qui récupèrent des informations sur notre univers. Avec ces informations, des scientifiques ont utilisé la technique du transit planétaire. Pour faire simple, ils ont mesuré la lumière de la naine rouge de GJ357d en continu, et lorsque la luminosité a baissé, ils ont compris que GJ357d passé devant son étoile. C’est comme quand tu regarde une éclipse sauf que la planète passe devant son étoile et non derrière.
Du coup, une fois la planète repérée, les scientifiques l’ont appelé GJ357d, moi perso je l’aurai appelé Chantal mais bon chacun ses préférences. Ils ont ensuite mesuré sa taille et avec des calculs complexes ils ont découvert qu’elle n'était pas gazeuse. Mais pour pouvoir faire ça, il fallait que GJ357d passe encore une fois directement entre son étoile et l'observateur. En général c’est une condition difficile à remplir, mais pour GJ357d, on as eu de la chance puisqu’elle met 56 jours à faire le tour de sa naine rouge ce qui est relativement souvent.
Quand est-ce qu’on va vivre sur GJ357d?
Désolé c’est pas encore pour demain… Déçu ? Moi aussi, je me voyais déjà comme dans Interstellar, dans mon petit vaisseau direction GJ357d en train d’écrire une carte postale à mamie. Mais faut pas se décourager, la présence d’eau liquide et de sols rocheux sur cette planète est un bon début. Pour autant, cela ne suffit pas pour héberger l’espèce humaine. Il faudra encore beaucoup de recherches et de temps avant de pouvoir peut-être partir vivre sur cette planète.
Voilà c’était le récit de la découverte de GJ357d, c’est donc le moment de la petite moral de l’histoire. Le truc à comprendre, c’est qu’aujourd’hui on ne cherche pas des planètes dans le but d'y habiter, on recherche des planètes pour comprendre comment elles se forment. Pour savoir de quoi est fait l'espace qui nous entoure, savoir si la vie existe ailleurs, trouver les traces d'une vie extraterrestre, présente ou passée, c'est ça le moteur important de la recherche. Mais qui sait, peut-être que dans un futur pas si éloigné grâce à toute ses recherches ont pourra partir vivre sur GJ357d ou une autre planète de l’univers.
Manon Herranz