ChatGPT et compagnie : est-ce que ça va changer la vie ? Echosciences sur RCF Isère

Publié par Echosciences Grenoble, le 11 janvier 2024   550

Depuis septembre 2019, RCF Isère offre du temps d'antenne à Echosciences Grenoble, tous les jeudis à 12h05, dans "l'Echo des médias" des "Midis RCF" présenté par Nicolas Boutry. L'occasion de vous parler des derniers contenus intéressants partagés par les membres d'Echosciences. Retrouvez toutes les chroniques dans ce dossier ou sur le site de RCF-Isère !

La chronique du 14 décembre par James Choux, en son et en texte ci-dessous :

Sur RCF Isère, bienvenue à l'Écho des médias. Aujourd'hui, nous plongeons dans les profondeurs de l'Intelligence artificielle générative en revisitant un rendez-vous au Café des Arts. James Choux, chargé de communication à Territoire de sciences, vous allez nous éclairer sur cette soirée riche en questionnements. Bonjour James !

Bonjour Nicolas !

Alors, James, Vous avez eu l'occasion de plonger dans l'univers de l'IA générative. Pouvez-vous partager davantage sur cette soirée et les moments marquants ?

Absolument, Nicolas. Juste pour contextualiser, ce rendez-vous était organisé par “les Cafés Sciences et Citoyens de l'Agglomération Grenobloise”. Cette soirée a été une exploration approfondie des facettes technologiques, juridiques et sociétales de l'IA générative. Nous avons abordé comment ces intelligences artificielles, telles que ChatGPT ou Midjourney, génèrent du texte, des images, voire des œuvres artistiques entières de manière quasi-autonome.

En parlant de cette soirée, les intervenants ont-ils détaillé la manière dont ces intelligences artificielles sont alimentées ?

Oui, Nicolas. En compagnie d’une avocate en droit privé, d’un chercheur en informatique et d’un réalisateur, on a examiné de près les modèles de conception. Les intervenants ont souligné que ChatGPT tire sa substance d'une vaste gamme de textes et de conversations en ligne, tandis que Midjourney, axé sur la création artistique, se nourrit d'œuvres graphiques. La diversité des données d'entraînement façonne ainsi la nature et l'étendue des capacités de ces intelligences artificielles.

Et sur le plan éthique, quelles sont les implications liées à l'utilisation de ces œuvres générées par IA sans toujours respecter le droit d'auteur ou la paternité initiale ?

Les débats éthiques sont au cœur des préoccupations, surtout quand on sait qu’un nombre incalculable d'œuvres ont été aspirées sans consentement pour nourrir ces IA. La question de la paternité artistique devient cruciale lorsque ces machines produisent des textes ou des images. Qui détient les droits sur ces créations ? Comment devrions-nous traiter ces œuvres qui émergent d'une intelligence artificielle, alimentée par des données d'entrée obtenues sans autorisation ? La reconnaissance du travail initial est malheureusement souvent négligée, accentuant la fine frontière entre création et plagiat.

Et comment cette pratique pourrait-elle affecter les créateurs humains ?

C'est une question délicate, Nicolas. D'un côté, cela pourrait réduire la valeur attribuée au travail créatif humain. Si une machine peut générer des œuvres de manière similaire, voire indiscernable, cela soulève des interrogations sur la reconnaissance et la rémunération des créateurs humains.

En explorant davantage le futur de ces IA génératives, quelles perspectives se dessinent quant à l'évolution de cette révolution numérique ?

Cela reste une dimension passionnante. On entrevoit un avenir où ces technologies continueront à évoluer, redéfinissant à l’usage notre façon de penser, de créer et d'interagir. La cohabitation entre la créativité humaine et l'IA générative soulève des défis, mais aussi des opportunités pour repenser nos paradigmes.

Et la rediffusion est disponible sur Echosciences-Grenoble.fr où vous pouvez également découvrir les thèmes prévus pour 2024 par les Cafés sciences, au Café des Arts. Merci beaucoup James pour toutes ces informations.

Merci Nicolas, à bientôt !

>> Photo : Christopher Fausten (@christopher_rcf)