10 lieux de culture scientifique pour flâner l'été

Publié par Ludovic Maggioni, le 15 juillet 2013   5.4k

Petite sélection de sites naturels, patrimoniaux et culturels en lien avec l’histoire scientifique de notre agglomération et notre département. 

Pour débuter notre série spéciale été, Ludovic vous propose une sélection de lieux extérieurs à visiter cet été dans l'agglomération ou le département, en tong ou en basket.

1 - Le jardin des plantes

Rue Dolomieu, du nom du célèbre géologue Déodat Gratet de Dolomieu, le Jardin des Plantes du Muséum de Grenoble n’est plus un jardin botanique comme il l’était au XIXème siècle. Ne persiste aujourd’hui que la rocaille qui présente des espèces de plantes endémiques des Alpes. Le Jardin des Plantes est un lieu où il fait bon se reposer, peut-être après une visite dans les salles du Muséum ou dans les serres botaniques qui présentent des collections de plantes exotiques surprenantes. Attention, un trésor non végétal est caché dans ce jardin le long d’un cours d’eau. Sont-ce les tortues ? Non, c’est un petit pont, d’une valeur patrimoniale inestimable. C’est le premier ouvrage au monde réalisé en béton armé, rien que cela, quand on voit ce que ce matériau a permis de réaliser par la suite…

>> Le Jardin des Plantes sur le site de la ville de Grenoble

2 - L’Arboretum Robert Ruffier-Lanche

Arbre à mouchoirs, ou Davidia involucrata

Sur le campus universitaire, il est possible de découvrir un des plus gros arbres à mouchoir de France. Cet arbre est originaire de l’ouest de la Chine et peut mettre jusqu'à 20 ans avant de fleurir pour la première fois. La floraison à lieu en mai - juin. Cet arboretum présente également plus de 200 autres espèces d’arbres et arbustes provenant de toutes les zones tempérées du monde. Une manière de voyager sans quitter Grenoble. Tout les arbres sont étiquetés et délivrent des informations sur leur provenance… Parfait pour un pique-nique à l’ombre !

>> Voir le site de l'Arborétum Robert Ruffier-Lanche

3 - Le sentier planétaire Manuel Forestini

Jupiter, une des planètes du sentier Manuel Forestini

Sur le campus universitaire au cœur de l’Arboretum Robert Ruffier-Lanche, ce sentier planétaire permet de découvrir une maquette à l’échelle du système solaire. Les modèles réduits de planètes sont ainsi petites et grandes et plus ou moins éloignées du gigantesque soleil. Cet outil permet de lier pédagogie à la découverte d’un cadre naturel. Quelque soit le temps cet été, le soleil sera toujours au rendez-vous !

>> Le site du Sentier planétaire Manuel Forestini

4 - Les cuves de Sassenage

A Sassenage, après 15 minutes de marche dans la forêt au bord du torrent nommé le Furon, les cuves proposent une immersion au cœur de la terre, au frais donc ! Façonnées par une rivière souterraine – le Germe - il y a 80 millions d'années, ces cuves traversent le massif calcaire du Vercors. A l'intérieur, on chemine, ou plutôt on se faufile parfois un kilomètre durant dans un dédale de galeries et d'escaliers au fil des rivières souterraines et de leurs érosions spectaculaires... Les galeries aux noms évocateurs – « Galerie des enfers » ou « Allée des tombeaux » - auraient d'ailleurs inspiré Dante pour sa description de l'Enfer dans la Divine comédie. Il est aujourd’hui possible de faire des visites en famille mélangeant spéléologie, accrobranche et via ferrata.

>> Voir la fiche sur les Cuves de Sassenage sur le site Isère-Tourisme

5 - Le Jardin musée de la Houille blanche

A Lancey, dans les jardins de la maison du célèbre ingénieur Aristide Bergès, découvrez des pièces monumentales racontant l’histoire de l’hydroélectricité en France. Après l'Exposition internationale de la Houille Blanche et du Tourisme de 1925 à Grenoble, des turbines, des tronçons de conduites forcées, un volant d'inertie et une statue en marbre de Carrare (allégorie de la Houille blanche pleurant la mort d'Aristide Bergès) ont été installés dans ce jardin. Sous un abri, il est possible de découvrir deux défibreurs, récupérés dans les anciens bâtiments de la papeterie à flanc de montagne, et restaurés. Ces machines permettaient de râper le bois pour en faire de la pâte à papier. N’hésitez pas à rentrer dans la maison qui raconte en détail toute cette aventure.

>> La fiche du jardin sur le site de la Maison Bergès
>> Pour plus d'infos, lire notre article « Art nouveau et turbines au musée de la Houille blanche »

6 - Le sentier géologique de la Bastille

Ce sentier débute place Saint-Laurent et constitue une promenade d’environ 2 kilomètres et demi pour un voyage à l’échelle des temps géologiques soit 200 millions d’années. Les affleurements de fossiles prouvent que le bassin grenoblois était jadis une mer. L’histoire de la genèse des Alpes se lit dans les nombreux soulèvements et autres plissements du site. Des panneaux ponctuent le chemin et permettent d’en savoir plus sur l’histoire géologique des Alpes tant au niveau de la roche que des paysages. Une fois arrivé à la Bastille, outre le panorama sur les montagnes et la ville, n’hésitez pas à manger une glace en contemplant le premier téléphérique urbain installé au monde, bien avant celui de Rio de Janeiro.

>> Le site du Sentier géologique

7 - Les espaces naturels de la ville de Grenoble

Vue du St Eynard depuis l'Ile d'amour (Meylan)

La Metro a réalisé un inventaire des espaces naturels autour de l’agglomération : six lieux à découvrir – forêts, prairies et lacs - protégés et aménagés pour se reposer ou se promener :

  • Parc Hubert Dubedout (Poisat / Saint Martin d’Hères) : presque 50 hectares riches de nombreuses essences forestières et de prairies
  • Parc de l’Ovalie (Sassenage) : un lieu naturel aux multiples activités (pêche, parcours santé, jeux d’enfants…)
  • Le Bois français (Le Versoud / St Ismier) : une ancienne boucle de l’Isère devenue une base de loisirs ouverte de mai à septembre
  • Le bois des Vouillants (Seyssinet Pariset / Fontaine) : les vététistes organisent des itinéraires physiques dans ces bois de feuillus tandis que les randonneurs partent sur les traces des anciennes fermes dont il ne reste que quelques ruines...
  • Les Franges vertes de Seyssins : 50 hectares qui mêlent une frange verte « urbaine », parsemée d’équipements de loisirs grand public, et une frange verte plus « sauvage », montant en pente douce vers Comboire et la commune de Claix
  • Ile d’Amour (Meylan / La Tronche) : une trentaine d’hectares de verdure pour les amoureux des arbres qui peuvent venir saluer frênes, acacias, noyers, saules-pleureurs mais aussi quelques spécimen de catalpa ainsi que des cognassiers, des pruniers et des pommiers.

>> Les espaces naturels sur le site de la Métro (n'hésitez pas à télécharger la plaquette de présentation)

8 - Les visites de l’Office du tourisme de Grenoble

L’Office du tourisme propose des parcours historiques et scientifiques de la ville comme par exemple la découverte des bâtiments construits en ciment ou des petites bornes insolites sur lesquelles est inscrit « crue de l’Isère ». Effectivement, le 2 novembre 1859, vers 15 h, de 30 cm à 1,85 m d'eau avait envahit les rues de la ville. Cette terrible crue a beaucoup marqué les esprits grenoblois et dans les années 1880, la ville a fait placer une trentaine de repères de crue en fonte pour rappeler aux Grenoblois les hauteurs d'eau atteintes.

>> Voir les fiches "Promenades en ville" et "Curiosités de la ville" sur le site de l'Office du tourisme

9 - Le Jardin botanique du Lautaret

Panicauts des Alpes (Eryngium alpinum) au Col du Lautaret

Il n’y a pas que l’Edelweiss qui pousse sur les montagnes ! Situé sur un des plus hauts cols d’Europe (2058 mètres d’altitude), le jardin botanique du Lautaret réunit une part importante de la flore alpine. C’est à la fois un lieu de recherche qui appartient à l’Université Joseph Fourier et un lieu de découverte de la botanique par les amateurs. Faites une halte dans ce site magnifique qui vous permettra de découvrir des espèces de plantes ignorées, aux couleurs et formes exceptionnelles comme la clématite des Alpes. Ici sont réunies des plantes qui normalement se répartissent sur différents étages, de la vallée jusqu’au bord des glaciers, avec autant d’adaptations possibles aux conditions climatiques.

>> Le site du Jardin botanique du Lautaret

10 - Le lac de Paladru et le Musée archéologique de Charavines

Situé au milieu des collines et des bois, le lac de Paladru est le 5ème plus grand lac naturel de France. Ses abords relativement préservés des constructions sont très propices aux promenades. Le lac est un haut lieu d’archéologie subaquatique. En effet, les rives du lac ont accueilli dès 2700 av J.C. l'une des premières communautés humaines de l'Isère. Plus tard ce sont les chevaliers de l'An Mil qui s'installent sur le site de Colletière. Le Musée archéologique du lac de Paladru à Charavines présente les résultats de ces fouilles, dont certains objets sont passés entre les mains des chercheurs d’ARC-Nucléart (lire notre article).

>> Le site du Lac de Paladru et du Musée arché logique de Charavines

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Si vous connaissez d'autres lieux de sorties potentielles, n'hésitez pas à les ajouter en commentaire ! Nous vous souhaitons de bonnes vacances et une belle découverte de ces endroits où se cache la science !

>> Merci à Jean-Luc Parel qui a complété cet article avec les deux derniers points.
>> Illustrations : dalberademiante, raym5, Nykaulebluelizardworld (Flickr, licence cc), Frédérique Virieux (DR), JuanChristophe, Alex_genmouton.rebelle, Cletus Awreetus (Flickr, licence cc)