Me Voici Tout Mouillé, Je Suis Un Nageur Palmé...

Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. C'est ainsi que j'ai appris à me rappeler le nom et l'ordre des planètes du système solaire il y a fort, fort longtemps. Aujourd'hui, Pluton n'est plus considéré comme une planète, par conséquent, le nageur n'est plus palmé. Pour le reste, ça fonctionne toujours.

Au cœur du campus de Saint-Martin d'Hères

Grâce à Echosciences Grenoble, j'ai appris l'existence du Sentier planétaire Manuel Forestini du campus de Saint-Martin-d'Hères et, puisque nous n'irons pas encore tester la luge ce week-end, nous avons décidé d'aller débusquer les planètes du système solaire en compagnie de la coccinelle, qui voit très bien ce qu'est un nageur et des palmes, un peu moins une planète.

Créé par l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (OSUG), en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (IPAG), le sentier est une reproduction du système solaire à échelle réduite. Il est destiné au grand public, et lui offre une balade pédagogique et artistique. Des panneaux signalétiques permettent d'en apprendre beaucoup sur chacune des planètes.

Le Soleil du Sentier planétaire, par Milky (Wikimédia commons)

Bien que l'entrée soit un peu difficile à trouver, nous l'avons finalement découverte grâce à l'aide du soleil, notre phare. On pénètre dans l'arboretum, son écrin, pour commencer notre voyage spatial : nous saluons donc Mercure et Vénus avant de nous arrêter devant notre Terre.

La petite boule bleue...

Pas facile pour la coccinelle de croire ses parents qui lui racontent que c'est sur cette petite boule bleue que nous habitons, et que si on s'approchait, on pourrait presque se voir là, comme de minuscules fourmis.

C'est surtout la couleur bleue de la maison qui l'impressionne : "Pourquoi elle est bleue notre maison ?". Parce que nous sommes entourés de magnifiques océans. "Non, chez nous, il y a les montagnes, c'est chez papy et mamie qu'il y a la mer". En effet. C'est une première approche du système solaire et de la place de notre Terre dans l'univers. On verra plus tard pour l'astrophysique et la planétologie.

La disparition des anneaux de Saturne

Il nous faut bientôt traverser une ceinture d'astéroïdes avant de rejoindre la grande Jupiter, ce qui se passe plutôt bien, la poussette aidant.

Notre plus grande surprise reste la découverte de Saturne, orpheline de ses anneaux, mais pourvue de curieux bras de bois. Elle nous a beaucoup plu sous cette forme. Tant pis pour les anneaux.

Car le sentier planétaire a été réalisé en 2003, voilà déjà plus de douze ans. Planètes et panneaux indicateurs sont parfois endommagés par le temps et l'homme. Parfois, l'intervention humaine confine au land art comme sur la planète Saturne, donnant à la planète un charme extra-terrestre.

Parfois, l'intervention humaine a beaucoup moins de charme sur ce sentier planétaire.

L'arboretum Robert Ruffier-Lanche

Bien que l'hiver ait endormi l'arboretum, on pressent que le printemps ici doit être superbe, notamment du côté des magnolias et des indigotiers. Le parcours est semé d'essences exotiques.
Cet arboretum porte le nom de son créateur qui fut aussi le botaniste du Jardin botanique alpin du Lautaret - Des visites guidées de l'arboretum sont organisées le lundi à 14h (avril-juillet et septembre-octobre). Réservation au 04 76 51 49 00.

Il fait déjà froid, une envie de chocolat chaud nous taraude, on se promet de revenir en vélo au printemps. L'objectif Lune est atteint : une semaine plus tard, la coccinelle et ses deux ans et demi me parlent du "parc des planètes". La graine de la curiosité spatiale est semée !

Accès du Sentier planétaire :
Entrée côté soleil : 2061, rue de la Piscine à Gières.
Accessible par les voies cyclables de l'Isère.

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