Gouvernance de la Dialogique ou Dialogique de la Gouvernance ?
Publié par Jean Claude Serres, le 9 mai 2016 3k
Le terme de gouvernance possède multiple acceptions. Ici le sens retenu est celui du système décisionnel ou ensemble des processus de décision qui pilotent les organismes vivant. Ce terme est lui même vivant car au cours de l’histoire il a changé de signification et qu’il peut parfois, aujourd’hui, être considéré comme faisant partie de la novlang.
Le
fonctionnement cérébral de l’être humain est exemplaire d’une forme de
gouvernance dialogique sophistiqué et encore largement impénétrable à la réflexion.
Gouvernance dialogique car les multiples processus décisionnels qui régissent
le biologique comme le psychisme de l’individu opèrent suivant des logiques
« différentes » et dialoguent entre eux, de manière parfois
arborescente, mais le plus souvent parallèle, synchronisée ou désynchronisée. Ces
processus coexistent et participent aux lois du vivant de naître, de croître,
de se développer, de se transformer
(crise, mutation, maladies) puis de dégénérer et mourir.
Dans
l’espèce humaine, plus l’organisme est complexe, plus la gouvernance s’appauvri
et perd de sa capacité dialogique. De l’individu à l’état en passant par le
couple, la famille et les différentes communautés de destin et de territoire,
la réduction de la dimension dialogique est très rapide. Pourtant chaque type
d’organisme est soumis aux lois du vivant, de leur émergence à leur mort.
Cependant, au fil du temps chaque type d’organisme ou organisation développe,
adapte et sophistique sa gouvernance, véritable ADN de sa survie. On peut noter
que les gouvernances des entreprises privées sont plus agiles et plus en avance
que les gouvernances parapubliques et territoriales. La performance de la
gouvernance peut être évaluée par sa pertinence, son efficacité, son
efficience, son agilité et sa transparence ou acceptabilité.
Pour aller plus loin dans l'article : Gouvernance des organisations, Modalités de gouvernance