Marie Berthuel – « Si c’est un grand public, c’est moins oppressant »
Publié par Lorenzo Jacques, le 25 mars 2019 3.2k
"Immunocapteurs électrochimiques à base de réseaux de microcapsules et de microplots"
L’interview commence, et un ballon de basket apparaît dans ses mains.
Parce qu’encore aujourd’hui, alors même que sa thèse est l’unique sujet de ses pensées, elle trouve le temps de s'entraîner deux fois par semaine. Ça ne représente pas grand-chose, pour cette ancienne sportive qui faisait du basket deux fois par jour, quand elle jouait en championnat de France. Alors que sa thèse commençait, Marie a dû réduire la cadence, en passant à 4 fois par semaine, puis 3, puis 2. Certaines semaines, elle n’a même plus le temps. Mais c’est son choix, aujourd’hui, elle a d’autres priorités. Et puis, il y a encore les matchs.
Comme beaucoup, elle vient participer à Ma Thèse en 180 secondes pour s’entraîner à l’oral et pour acquérir de l’aisance. Pourtant, difficile de l’imaginer timide à l’oral, alors qu’elle devient intarissable sur son chat, un Main Coon dont elle a apparemment déjà abreuvé les autres participants de MT180.
En fait, Marie n’aime pas les extrêmes. Elle préfèrerait faire sa présentation devant un grand groupe que devant le petit comité qui a assisté aux présélections ! Il paraît que voir le public plus proche, c’est plus stressant… À l’inverse, il ne faut pas non plus que la foule soit trop impressionnante. 5 000 personnes, par exemple, ça commence à faire trop. C’était la Seniors Night de son université d’accueil, et on n’avait pas jugé utile de la prévenir qu’après son match, elle devrait parler au micro. Et malgré un blocage compréhensible, elle a réussi à improviser tant bien que mal, et en anglais en plus !
Comme quoi, ce n’est pas son premier rodéo. Mais au-delà d’un entraînement de plus, c’est son sujet de thèse qui pousse Marie à participer. Le but final, c’est la commercialisation, il faut donc bien que les gens comprennent comment ça marche. Et qui, mieux que Marie, est capable d’expliquer à tous comment fonctionnent ces immunocapteurs électroniques ?
Crédit Photo : Cindy Shalaby