Ce nouvel épisode donne la parole à Maëlle Banton, doctorante en géographie audiovisuelle à Pacte et au Laboratoire de Géographie et d'Aménagement de Montpellier (LAGAM), accompagnée d'Élise Beck, enseignante chercheuse en géographie à Pacte que vous avez déjà pu entendre dans la saison précédente. Ensemble, elles sont venues présenter un mode de recherche alternatif : les outils audiovisuels.

Une « recherche-action » avec et pour les citoyens

Ce binôme de chercheuses poursuit un double objectif : tester des hypothèses scientifiques d’une part, mais aussi avoir des actions concrètes sur le territoire. Autrement dit, l’idée est de répondre à une demande d’acteurs du terrain pour co-construire une solution qui rassemble, au sens large, la science et la société. Cela passe donc par un accompagnement et une intégration de la parole citoyenne dans des démarches telles que des projets d’aménagement, afin que les citoyens puissent apprendre et se nourrir de cette concertation. Ainsi, la recherche ne s’appréhende plus comme un canal à sens unique mais bien comme un échange, avec un enjeu de partage essentiel.

La passerelle de l’audiovisuel

Pour mettre en place un transfert efficace, encore faut-il trouver le bon angle. Maëlle, forte de sa double formation en géographie et en audiovisuel, a donc entrepris de développer des outils compacts et attractifs qui viendraient se substituer aux habituels compte-rendu écrits, long et rébarbatifs pour le grand public. Par exemple, elle a expérimenté un atelier interactif filmé, qui amène les participants à tirer leurs propres conclusions, qui sont ensuite mises en lignes sur une plateforme de débat numérique. Ces vidéos, outre leur aspect accessible, présentent également un autre avantage de taille dans le domaine des recherches participatives : elles sont garantes de la transparence des démarches entreprises et permettent d’initier des débats nouveaux.

Vers des dispositifs pérennes

Pour autant, la réalisation de ces vidéos n’est pas une finalité en soit pour Maëlle et Elise. En effet, leur objectif est de mettre au point des méthodologies stables pour pouvoir produire ce type de contenu facilement. Concrètement, leur souhait est qu’une personne qui n’ait aucune formation en audiovisuel – et qui ne dispose pas non plus d’un budget conséquent – soit capable de reproduire leurs formats. Il y a donc un enjeu fort à proposer des consignes simples et claires pour pousser les acteurs vers ces méthodes de transparences plus efficace et, à terme, à garantir que ces outils puissent continuer à vivre dans les mains d’autres personnes, pour d’autres projets. Une manière pour les chercheuses de s’assurer que la diversité des opinions citoyennes puisse être conservée et exprimée librement.

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InPacte est une création du service communication de Pacte et d'Emilie Wadelle