Retour sur le premier congrès du Research committee on sociology of law
Publié par Mathilde Chasseriaud, le 2 octobre 2018 1.8k
Du 10 au 13 septembre 2019 a eu lieu le premier congrès organisé par le Research Committee on Sociology of law (RCSL) de l’International Association of Sociology. Il portait sur le thème Law and Citizenship beyond the States et se tenait à l’ISCTE-IUL de Lisbonne. Outre les collègues portugais, de nombreux Brésiliens, Japonais et Européens étaient présents dont une petite vingtaine de Français ; les Etats-Unis et le Canada, étant également bien représentés. Au total, un beau programme de presque 400 communications dans 88 sessions thématiques qui se tenaient principalement en anglais mais aussi en portugais et en français, puisque concomitamment ont été organisées quatre sessions francophones du Comité de recherche Sociologie du droit et de la justice de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF).
Pour ma part, outre la présentation de deux communications scientifiques, j’ai participé à une session Socio-Legal Journals in a Changing Global Editorial Field où étaient réunis les rédacteurs en chef ou membres de comité éditoriaux de différentes revues de sociologie du droit européennes, d’Amérique du nord et d’Amérique latine : Journal of Law and Society, Journal of Law and Society, Law & Society Review, Revista Brasileira de Sociologia do Direito, Sociologia del Diritto, Zeitschrift für Rechtssoziologie. J’y étais invitée en tant que co-rédactrice en chef – avec Pierre Brunet - de la revue française Droit et société.
Quelques-uns des grands défis actuels que doivent affronter les revues, en particulier celles qui publient dans d’autres langues que l’anglais, ont été évoqués : tensions entre la logique de projet intellectuel collectif que peut porter une revue et procédures d’évaluation en double aveugle, entre l’impact factor d’une revue et sa réputation dans le milieu académique, entre des politiques éditoriales de traduction de certains textes classiques ou récents et certains critères pratiqués par les agences d’évaluation des revues. Il est apparu clairement que si des tendances transnationales se dessinent bien, il n’en reste pas moins que les spécificités, histoires et cultures nationales, quant à la structuration des champs académiques, au rôle inégal des éditeurs privés, etc. restent également très fortes. La globalisation ne rime pas avec uniformisation, mais cela on le savait déjà !
Rédigé par Laurence DUMOULIN, chargée de recherche (CNRS), Laboratoire Pacte (CNRS/Sciences Po/UGA), équipe Régulations
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