Eulalie part vers des mondes inconnus

Publié par Eulalie L'éléphante, le 19 avril 2019   3.5k

Depuis une semaine c’est les vacances et qui dit vacances, dit encore plus d’enfants qui viennent me chatouiller le dessous de la trompe !

Quelle joie de voir ces petits tourner autour de moi, crier, chanter, danser. Mais je remarque depuis quelques temps que leurs parents les entrainent vers l’Orangerie. Un certain remue ménage se passe là-bas depuis plusieurs semaines… Est-ce dû à la venue de ce drôle de monsieur qui a débarqué de je ne sais où ? 


  Je voulais en avoir le cœur net, alors la semaine dernière, à la nuit tombée, une fois le parc fermé, j’ai pris mon courage à deux pattes et je suis allée faire un tour du côté d’un certain vaisseau appelé OSUGUS et voilà ce que j’ai découvert…  

Jour 1

Un grand capitaine m’accueille et me dit que nous allons voyager dans l’espace pendant 7 jours.

Intriguée, je le suis.

Il me conseille de lire le document ci-joint avant de débuter et me propose de remplir un petit quizz durant toute l’exploration.

Je suis joueuse, j’accepte.

Il me présente à l’équipage. Je comprends vite que ce sont de grands savants de Grenoble. Certains analysent les signaux des satellites radar pour mesurer les déplacements des objets en mouvement (GIPSA-LAB). D’autres explorent l’infiniment petit pour révéler les grandes lois de l’univers (LPSC). Quelques-uns analysent les composants de l’air (IGE). Certains surveillent les falaises, glaciers et pentes instables sur terre (Isterre) alors que d’autres détectent des planètes potentiellement « habitables » hors de notre système solaire.

  Jour 2

Le voyage commence, mais rapidement un problème survient : quelque chose nous a percuté. L’équipage débat sur le potentiel objet céleste qui aurait pu provoquer la collision.

Des sons étranges surgissent de l’espace ! J’avoue que je ne fais pas la maline.

Finalement la question est tranchée, c’était bien un morceau d’astéroïde, c’est-à-dire une météorite, qui a abîmé l’Osugus. Nous voilà en panne. Nous devons trouver un endroit pour atterrir et poser le vaisseau pour le réparer.

Jour 3

Un savant propose de partir à la recherche d’une planète : l’univers en contient des milliards. Ils commencent à parler d’exoplanètes. Ce sont des planètes tournant autour d’une autre étoile que le Soleil, elles sont donc situées en dehors de notre système solaire.

Je commence vraiment à avoir peur, j’aurais dû rester sur mon socle …

Parmi les 3850 exoplanètes qui ont été découvertes, une semblerait nous convenir : il s’agit de GIA2b. Mais est-elle habitable ? Je me demande comment nous allons pouvoir nous y rendre, elle est tout de même à 10 années-lumière de l’Osugus !

Un des savants est formel : « Seule la mécanique quantique peut nous être utile pour déplacer l’Osugus en panne. Il s’agit de « téléporter » notre vaisseau en se basant sur l’intrication quantique ».

Me téléporter ? Le capitaine semble confiant. De toute façon, je n’ai pas le choix, je rentre alors dans la cabine de téléportation.


Jour 4

Tout va bien, je suis saine et sauve. Nous débarquons sur cette planète supposée habitable, mais le capitaine à l’air soucieux. J’ai l’impression moi aussi que cette planète tremble.

Nous avons alors droit à un petit cours sur les séismes et autres mouvements de terrains, leur détection grâce à de petites puces, …

Ça à l’air de rassurer le capitaine. 



Jour 5

Il me demande maintenant de sortir ma trompe pour vérifier la qualité de l’air.

Non mais, et puis quoi encore ?

Un des savants me rassure et me parle des différentes méthodes d’analyse de l’air sur lesquelles il travaille et me dit « Contrairement aux idées reçues, nous respirons en grande partie des particules naturelles telles que des sels de mer, la poussière du sol,  des pollens de plantes … ».

Et de rajouter « C’est bon capitaine, j’ai analysé les particules atmosphériques et tout est en ordre, l’air est respirable, il n’y a aucun danger ».

Jour 6

Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que le capitaine aussi est assez joueur. Nous prenons donc un peu de temps (nous l’avons bien mérité, après toutes ces péripéties) pour s’amuser dans sa cabine où il nous met au défi.

Je remporte haut la patte son jeu de l’oie des maîtres à penser ! 

Jour 7

Après avoir admiré ses souvenirs de missions, nous sortons de sa cabine.

Nous découvrons que la planète sur laquelle nous nous sommes posée est la Terre (la fameuse GIA2b) dont l’atmosphère particulière, la nature géologique et la température au sol ont rendu la vie possible.

Je suis rentrée chez moi !

Le capitaine nous remercie d’avoir partagé cette exploration avec lui. Il rajoute avant de partir « Comme nous l’avons vu dans ce voyage extraordinaire à travers l’univers, la Terre est la seule planète habitable à des milliards de milliards de kilomètres à la ronde… Espérons que ses habitants en ont conscience car l’Osugus ne repassera pas avant longtemps ! ».  

Après toute cette folle histoire, je retourne me poser sur mon socle. J’ai encore du mal à réaliser ce que je viens de vivre.

Apparemment, le capitaine a tenu un journal de bord pendant ces sept jours inoubliables, je vais le lire dès demain.

Et vous, seriez-vous prêt à vivre cette aventure ?

Eléphantesquement vôtre,

Eulalie.