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Minerais des abysses : nouvel eldorado ou futur naufrage ?

Image : un nodule polymétallique formé autour d’une dent de requin © Michel Paillard

Ce café aura exceptionnellement lieu à La Casemate, 2 place Saint Laurent (pas très loin du Café des Arts). En arrivant, montez au premier étage par l’escalier extérieur.

Le fond des océans recèle des roches métallifères (nodules polymétalliques, encroûtements et dépôts sulfurés associés aux sources hydrothermales …). L’exploitation de ces ressources faisait déjà rêver le capitaine Nemo. Mais les dégâts prévisibles à l’environnement des océans, régulateurs essentiels du climat de la planète et à des habitats d’une biodiversité encore très largement inconnue (on les connait moins bien que la surface de la planète Mars, dit-on), doivent faire réfléchir.

Nous entrons, nous dit-on, dans l’ère des métaux nécessaires à la fabrication de batteries et des éoliennes, pour sortir de l’ère du pétrole. D’où un intérêt soudain, après des décennies d’oubli. Alors doit-on exploiter ces ressources au risque d’amplifier notre impact négatif sur l’équilibre climatique et biologique de notre planète ? Certains états, dont la France, se sont récemment positionnés en faveur d’un moratoire.

Pour comprendre ces enjeux, il faut prendre en compte les modes de formation de ces minerais des grands fonds, les estimations de leur abondance, les aspects techniques et financiers de leur exploitation par rapport à l’exploitation de gisements métallifères terrestres, mais aussi ce que l’on sait des impacts environnementaux qui résulteraient de leur exploitation.

Il faut aussi prendre en compte les aspects juridiques : comment seraient régulées de telles activités minières sous-marines ? Le droit de la mer est complexe et actuellement peu adapté à la régulation de l’impact environnemental des activités humaines. Son évolution dans le sens d’une prise en compte plus pertinente de cet impact est donc un enjeu important.

On pourra  finalement se demander si les mines abyssales auraient plus ou moins de défauts divers que les mines terrestres existantes ou à venir.

Nos intervenants seront là pour répondre, dans la mesure du possible, à vos questions :

  • Christophe Basile, professeur, géologue sous-marin
  • Mathilde Cannat, géologue des océans
  • Olivier Vidal, directeur de recherche, spécialiste des ressources minérales