Éco-gestes individuels, et alors ?
Publié par Jacques Talbot, le 8 décembre 2021 2.6k
Ce café a eu lieu via Zoom le mardi 7 décembre de 18h30 à 20h30. L'enregistrement audio est disponible ici.
Image sous licence Creative Commons CC BY-NC-SA
Vous êtes vous déjà demandé dans quelle mesure les écogestes individuels pouvaient limiter le réchauffement climatique, combien de carbone j’économise si je remplace une partie de mes déplacements en voiture par du train, si j’achète mes vêtements d’occasion, si je mange de la viande une fois par semaine, si je ne mange plus de bananes ou encore mieux si je ne vais pas les chercher là-bas en avion ?
S’il ne l’était déjà, la sortie du dernier rapport du GIEC en août dernier et la COP26 de Glasgow qui s’est déroulée récemment remettent le réchauffement climatique sur le devant de la scène. Pour satisfaire les accords de Paris (COP21) de 2015 et rester sous un réchauffement global de 1.5°C, la neutralité carbone doit être atteinte en 2050 par la planète. La France s’est engagée dans cette voie dans le cadre de sa Stratégie Nationale Bas Carbone.
Mais cette neutralité signifie que chaque français doit en moyenne diviser son empreinte carbone par cinq. Si l’État a un fort rôle à jouer, celui des citoyens n’en est pas moins important. Une étude du cabinet de conseil Carbone 4 1 a montré que ces écogestes peuvent diminuer jusqu’à 25% notre empreinte carbone française, ce qui est loin d’être négligeable.
Mais la réduction individuelle de notre empreinte carbone pose de nombreux problèmes. Le premier est l’accès à l’information de l’empreinte carbone de nos actions, qui n’est pas toujours facile tant elle est parfois très technique. La connaissance est en effet le premier moteur du passage à l’action. Le deuxième est plutôt d’ordre psychosocial. Renoncer du jour au lendemain à prendre l’avion pour les vacances peut par exemple nous couper de notre milieu social habituel. Renoncer à certaines habitudes peut également être vu comme une perte, ce que l’être humain a tendance à éviter.
Dans ce café, nous explorerons l’impact réel des écogestes (ex : manger moins de viande, ne plus prendre l’avion, prendre le train à la place de la voiture, isoler son logement, diminuer la température de chauffage…) et nous discuterons de ces questions psychosociales.
Nos intervenants :
- Manu d'Adhémar : animateur d'ateliers climat
- Guillaume Mandil : enseignant-chercheur, spécialiste des impacts environnementaux des systèmes de production
- Benjamin Pouillot : animateur dans une structure Energie Citoyenne
Modérateur : Emmanuel BOROT (CSCAG)
Les documents présentés lors du café sont disponibles (ci-contre à gauche).