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Evaluation de l'efficacité de la pratique de l'hypnose (rapport INSERM 2015)

Publié par Isabelle Le Brun, le 1 février 2016   5.8k

C'est une revue de la littérature médicale scientifique et de la littérature destinée aux professionnels que propose ce rapport de plus de 200 pages, accessible sur le site de l'Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) écrit en juin 2015 par Juliette Gueguen, Caroline Barry, Christine Hassler et Bruno Falissard avec l’expertise critique d’Arnaud Fauconnier et Elisabeth Fournier-Charrière.

Il commence ainsi : "L’hypnose est une technique ancienne, utilisée pour le soin dans les sociétés occidentales depuis au moins 200 ans. Par la parole, le praticien en hypnose induit chez le patient un état de conscience particulier caractérisé par une indifférence à l’extérieur et une hyper suggestibilité. Cet état de conscience « hypnotique » peut être utilisé pour amplifier les ressources internes du patient de lutte contre l’anxiété et la douleur et faire disparaître des symptômes. La pratique psychothérapeutique de l'hypnose donne une importance majeure à la notion de présence, à laquelle le patient accède par le biais de ses perceptions sensorielles.

L’hypnose recouvre en effet un ensemble de pratiques sensiblement différentes : hypnosédation (à visée sédative, utilisée en anesthésie), hypnoanalgésie (contre la douleur) et hypnothérapie (à visée psychothérapeutique). Il en est de même des formations à l’hypnose en France : elles sont hétérogènes. Il existe une douzaine de formations universitaires, à ce jour non reconnues par l’Ordre des médecins. Il existe également de nombreuses formations associatives et privées. Certaines sont réservées aux professions médicales et/ou aux professions de santé, et d’autres sont accessibles à un public plus large. Le statut d’hypnothérapeute, non réglementé, concerne ainsi des praticiens aux qualifications forts différentes.

Les mécanismes physiologiques à l’œuvre dans l’hypnose ont été et sont encore régulièrement étudiés. Les résultats issus de ces études ont permis d’objectiver des modifications du fonctionnement cérébral en lien avec la transe hypnotique, mais ils ne permettent pas encore d’expliquer complètement le phénomène. "

Pour un résumé du rapport, voir le Communiqué de presse ci-joint (colonne de gauche).

I. Le Brun

>> Crédit : Johan Bichel Lindegaard, Flickr, licence cc